L’employeur idéal du futur selon les moins de 25 ans

Notamment dans nos missions d’accompagnement à la digitalisation des activités commerciales VN, VO et PR, nous sommes amenés à rencontrer régulièrement des juniors ayant entamé un début de carrière en dehors de l’automobile mais qui par goût ou par nécessité aimerait rejoindre le secteur d’activité. Sur les derniers mois de 2016, nous nous sommes livrés à l’occasion des entretiens de recrutement à une courte estimation de l’évolution des attentes de ces jeunes candidats vis-à-vis de leur future entreprise.

Bien que le nombre des interviewés soit significatif, l’échantillon des répondants n’a pas la prétention d’être représentatif et les constats qui suivent n’ont pas valeur de statistique mais traduisent en partie au moins les points de vue des moins de 25 ans sur l’employeur et le travail de demain.

Les interviewés se sont montrés particulièrement attentifs à trois valeurs. dans l’ordre, le sens, l’équité et la transparence. Sur le sens, beaucoup placent l’ambiance au travail comme premier critère d’excellence d’un employeur. Cette majorité induit aussi dans l’idée de sens la notion de bien-être qui en découle mais aspire conjointement à un équilibre permettant de concilier le temps d’expression des compétences avec celui dédié aux centres d’intérêts personnels. Concernant l’équité, les moins de 25 ans se sont montrés plutôt critiques à l’égard des organisations verticales, préférant des relations plus directes et plus partenariales avec la hiérarchie. Ils se disent prêts à donner mais à condition de recevoir du droit à la parole, de la reconnaissance et de l’écoute. Au sujet de la transparence, les interviewés veulent très sensiblement être informés voire impliqués à leur niveau dans la stratégie de l’entreprise, son fonctionnement et ses résultats en contrepartie de quoi ils seront plus volontiers prêts à se remettre en question et accepter les critiques si celles-ci sont perçues comme constructives.

En résumé, ces potentiels nouveaux entrants ont montré l’envie de nouer une relation basée sur la confiance avec leur manager de proximité, ils le considèrent comme le premier acteur de leur évolution et espèrent avec lui des échanges fréquents et de qualité. Les conditions de travail et avantages en nature sont au cœur du débat et les questions sur la présence sur le lieu de travail d’espaces de détente, de commodités et de socialisation ont dépassé les interrogations sur les tickets restaurant et la mutuelle peut être estimés tous deux comme acquis. Conscients du fait que l’environnement économique est en constante évolution, une moitié des répondants estiment que la formation doit être permanente et prodiguée tout au long de l’année. Ils souhaitent ainsi maintenir une polyvalence pour s’adapter en développant constamment leurs compétences et leur expertise. Enfin un nombre significatif d’interviewés perçoivent les dirigeants comme plutôt éloignés de la réalité des collaborateurs et souhaiteraient les voir faire évoluer leurs postures en se rapprochant du terrain et en adoptant des rôles modèles plus accessibles. Enfin, ces jeunes plaident en grand nombre pour une organisation du travail souple et un droit à l’erreur dans l’apprentissage du métier.