Emmanuel Macron estime que ce n’est pas le « moment opportun » pour une libéralisation du marché de la pièce de carrosserie
Lors de l’examen au Sénat de son projet de loi sur la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques, le ministre de l’Economie Emmanuel Macron s’est opposé à la libéralisation du marché de la pièce de carrosserie estimant que ce n’était pas le bon moment pour les constructeurs français.
La levée de la protection des dessins et modèles pour les pièces visibles des véhicules, qui engendrerait une libéralisation du marché de la pièce de carrosserie, faisait l’objet de plusieurs amendements au projet de loi Macron. Le sénateur RDSE Guillaume Arnell, l’un des signataires de ces amendements, a tenté de défendre que si le projet de loi Macron prétendait « mettre fin aux rentes » alors il était temps de discuter de celle des constructeurs français sur les pièces de carrosserie. Mais cet argument n’a pas fait mouche et aucun des amendements n’a été adopté.
Emmanuel Macron a estimé que « ce n’est peut-être pas le moment opportun » de libéraliser ce marché même si cela est « parfaitement légitime d’un point de vue consumériste ».« Nos équipementiers de rang 1 se portent bien et se sont internationalisés, alors que nos constructeurs ont subi la crise de plein fouet« , a-t-il justifié. « Seize pays européens appliquent le même droit de la propriété intellectuelle que nous en la matière ; les États-Unis également« , a-t-il encore avancé.