CSIAM – PL, cars et bus : léger frémissement des ventes
Profitant d’un point avec la presse, la Chambre Syndicale Internationale de l’Automobile et du Motocycle (CSIAM) a produit ses résultats poids lourds, bus et de cars pour le premier quadrimestre 2015. Ce fut l’occasion de relancer l’opération « Sticker ».
La direction de la CSIAM annonce une baisse du marché des VI de plus de 5 tonnes de 2% par rapport à celui de fin avril 2014, soit 13 510 unités contre 13 799. Le marché reste donc très bas et très loin des niveaux atteints avant 2009. Côté tracteurs, le marché est en hausse de 9,3% avec 7 978 immatriculations contre 7.299 pour la même période de 2014.
Ainsi, pour l’ensemble, on estime que le marché 2015 devrait se situer autour de 41 000 unités. Pour sa part, le marché des bus et cars est en hausse de 9,6% au premier quadrimestre avec 1 938 immatriculations, à comparer au volume total de 2014, soit 5 897 bus et cars.
Nouvelle mouture
Outre les chiffres, la CSIAM relance aussi cette année son opération «Stickers». Si celle-ci avait été un demi-échec il y a quelques années, la chambre syndicale espère beaucoup de la nouvelle mouture. Notamment que les carrossiers-constructeurs apposent les dits autocollants sur les véhicules. Encore faut-il aussi que le destinataire de l’élément ne soit pas réticent à sa présence.
Donc, sur la nouvelle communication, on y voit un enfant jouer avec un camion et le slogan «97% de pollution en moins avec Euro 6». Sera-ce suffisant pour faire prendre conscience à l’automobiliste ou au cycliste que le poids lourd est propre ? Rien n’est moins sûr !
Convaincre les politiques
«Le problème des politiques, c’est qu’ils ne connaissent absolument pas les dossiers. Nous devons éduquer nos élus à cette problématique. Et les conseillers des ministres ne sont guère plus instruits. Pour beaucoup, un tracteur c’était un engin agricole !», regrette-t-on au CSIAM. Alors, là aussi, est-il possible de convaincre ce public avec cette campagne ? Surtout qu’Euro 6 ne concerne pour le moment pas tout le transport mais plutôt les grosses entreprises.
Si ces dernières sont à même de s’offrir les dernières technologies, il n’en va pas de même pour les petites structures et les artisans de la route qui roulent souvent dans des engins très anciens. D’où peut-être une certaine incompréhension entre professionnels et politiques. Ces derniers étant alors tentés de s’orienter vers des technologies qu’ils considèrent comme propre tel que l’électricité ou le gaz. Ce qui, au passage, est loin d’être aussi vrai que cela. Alors, les stickers serviront-ils à redorer l’image du diesel des VI ? Le proche avenir nous le dira !