Assurance connectée : 57 % des assurés rejettent l’idée
Alors que le monde de l’assurance réfléchit à de nouvelles solutions de couverture, bon nombre de compagnies poussent le « Pay how you drive » (paiement à la conduite), système qui repose sur le branchement d’un boîtier connecté à bord du véhicule. Celui-ci analyse plusieurs paramètres comme le nombre de kilomètres parcourus, la fréquence et la période d’utilisation de l’automobile, la force appliquée aux freinages et accélérations ainsi que la manière d’aborder les virages.
Ces paramètres de conduite sont ensuite compilés par l’assureur pour attribuer une note à l’automobiliste. S’il est considéré comme prudent, il peut alors bénéficier d’une remise mensuelle de 30 % à 50 % sur sa prime d’assurance.
Mais que pensent les assurés de ce type d’assurance connectée ? Selon une enquête de Hyperassur, menée auprès de 26 000 internautes, 43 % acceptent d’être surveillés grâce à ces boîtiers, tandis que 57 % préfèrent continuer à payer le même prix, mais rester « libres » dans leur conduite.
Outil de prévention ou de surveillance ?
Les conducteurs se montrent donc plutôt prudents face à cette surveillance électronique qui pourrait devenir vite une contrainte, même si aujourd’hui elle est considérée par les assureurs comme un produit de prévention. Ces derniers ne prévoient d’ailleurs aucune pénalité financière pour les « mauvais » conducteurs, et les données enregistrées ne pourront pas servir de motif à une résiliation.
Mais qu’en sera-t-il demain ? Selon les réflexions du comparateur d’assurances, la prudence reste de mise. Aux États-Unis, des contraventions sont déjà dressées sur la base des données collectées, et des assurés ont été exclus de leur compagnie pour « conduite dangereuse ». « Rien ne dit que ce ne sera pas le cas un jour en France, d’autant qu’il a été question récemment que les assureurs donnent un accès à leurs fichiers afin de vérifier que les automobilistes pris en excès de vitesse soient bien assurés » prévient Hyperassur.
Si les assureurs se veulent rassurants et précisent que la souscription à ce type de contrat se fait sur la base du volontariat, il n’est pas impossible que cette connectivité devienne à l’avenir une condition nécessaire à l’application des garanties…