Petit Forestier va racheter Fraikin
On savait que le marché de la location de véhicules industriels se préparait à une concentration et on pensait que Fraikin, profitant de sa taille, allait jouer un rôle actif. Or c’est plutôt l’inverse qui se produit. Le groupe Petit Forestier a annoncé le 29 juin avoir signé “un accord d’exclusivité pour l’acquisition du groupe Fraikin” à 100 %.
Ce rapprochement entre ce dernier, qui a affiché un chiffre d’affaires de 656 millions d’euros, et Petit Forestier qui a réalisé 577 millions d’euros, produira “un chiffre d’affaires cumulé d’1,3 milliard d’euros estimé à fin 2016”, note Fraikin. Il additionnera les 42 700 véhicules de Petit Forestier aux 57 000 de Fraikin. De quoi peut-être changer la donne dans les rapports avec la clientèle de transporteurs. Ce mariage annoncé qui n’entraînera pas la disparition de la marque Fraikin entérine pour une fois la victoire d’un groupe familial – Petit Forestier a été créé en 1907 – sur le capitalisme financier. L’opération, dont le prix n’a pas été rendu public, a été permise par le fait que les fonds CVC Partners et Eurazeo qui possèdent Fraikin envisageaient leur sortie du capital après plusieurs années de présence.
Ils avaient nommé Pierre-Lou Colin au directoire pour relancer l’activité de Fraikin. “L’acquisition de Fraikin constitue pour notre groupe familial une nouvelle étape structurante de son développement”, explique Yves Forestier, président du groupe Petit Forestier dans le communiqué officiel. Elle permet de créer un acteur de référence mieux armé à l’échelle française et européenne face aux nouvelles concurrences que connaît notre secteur. Parmi les avantages de cette union l’acquéreur en cite plusieurs : l’association de spécialisations très complémentaires : Petit Forestier sur le froid et Fraikin en tant que généraliste ; un changement d’échelle au niveau européen, une palette élargie de services . Reste à attendre le feu vert des différentes autorités de la concurrence.