L’autopartage va nuire aux carrossiers indépendants
Les carrossiers se sont battus pour obtenir le libre choix du réparateur mais, avec le développement des offres d’autopartage, les assureurs vont de plus en plus assurer des flottes de véhicules qu’ils pourront librement orienter vers leurs réseaux agréés en cas de sinistre.
Le développement de l’autopartage risque d’avoir un impact négatif sur l’activité des carrossiers qui ne sont pas affiliés à un assureur. En effet, explique Cyrille Chartier-Kastler, président du cabinet d’étude Facts & Figures, « ce ne sont plus les conducteurs qui décident du choix de leur réparateur puisque l’assurance est souscrite par la plateforme d’autopartage (*). Les assureurs, dont les prix vont être tirés vers le bas dans le cadre de ses contrats flotte, compenseront cette perte de rentabilité en orientant systématiquement les véhicules vers leur réseau de réparateurs agréés ».
L’impact de cette nouvelle mobilité restera mineur pour les carrossiers indépendants au cours des 10 prochaines années : Facts & Figures estime que l’autopartage représentera 15 % des trajets en 2025 (contre 85 % de voitures « à soi ») mais pourrait atteindre 35 % en 2035.
Le recours croissant aux VTC peut avoir la même incidence négative pour les carrossiers indépendants. En effet, LeCab souscrit également une assurance globale pour les véhicules qu’ils louent aux chauffeurs. Ce n’est en revanche pas le cas de Uber qui laisse chaque chauffeur libre de choisir son véhicule, son assurance et son réparateur en cas de sinistre (comme les artisans taxi).