EQUIP AUTO Algeria puissance 9 !
Pour sa neuvième édition, le salon international de l’après-vente algérien et plus largement du Maghreb a témoigné de son dynamisme et de sa capacité à fédérer les professionnels.
Pour son directeur, Nabil Bey-Boumezrag, la mission est accomplie et appelle déjà à la préparation d’une dixième mémorable. En attendant, le salon a rempli sa tâche première, rassembler fournisseurs du monde entier et importateurs – distributeurs algériens pour les affaires (c’est un salon où l’on prend des commandes), mais aussi pour faire un état des lieux des préoccupations de la filière. Au sommaire, bien sûr, on comptait la question de la sous-traitance industrielle, la professionnalisation du secteur, la montée en puissance des asiatiques -des bons comme des moins bons-, et aussi de nécessité de la constitution de réseaux et de formation. Et le buzz fut fourni par Nexus International dont les deux premiers adhérents Siad et Habchi arboraient les couleurs, alors que plus discrètement, on apprenait que le distributeur Bosch, Djerbellou Soons Motors rejoignait Autodistribution…
Une présence forte des grands de la distribution
Encore une fois et aujourd’hui plus qu’hier, les grands noms de l’importation – distribution (le terme d’importateur gène aux entournures certains d’entre eux par sa connotation affairiste de mauvais ton) appellent à une professionnalisation. Citons avec Siad et Habchi, Bareche, HA Autoparts, ou encore Ouar ETS, C&F Automotive Spare Parts, Auto West Diesel, EMSG Mansour, Euro Moteur… Des acteurs très impliqués dans la professionnalisation de la filière, ce qui explique d’ailleurs le ralliement de certains à Nexus International pour bénéficier des réseaux de garage VL et PL et de la Nexus Academy, les distributeurs appelant à un soutien de leurs partenaires équipementiers et autres en matière de concepts, de formation et de gestion des ressources humaines. Ce dernier point devenu depuis longtemps déjà un sujet de préoccupation majeure des professionnels.
La sous-traitance, un vœu plus qu’une réalité tangible
L’autre sujet phare du salon porte sur la nécessité d’installer une sous-traitance industrielle capable de livrer Renault (la raison d’origine), mais plus sûrement, d’engager l’automobile algérienne sur une plus grande autonomie. Le gouvernement ayant même obligé les concessionnaires automobiles à créer de la sous-traitance soit seuls soit en co-entreprise. Beaucoup réfléchissent à la question mais se heurtent à deux écueils majeurs : l’obtention d’un terrain pour construire et l’acquisition de savoir-faire industriels. Le salon a servi d’exutoire aux professionnels qui ont réclamé plus d’accompagnement de la part des institutions comme des partenaires étrangers. Le pavillon tunisien et d’autres se proposant pour jouer un rôle important. On notait quand même la présence de plusieurs producteurs nationaux notamment dans le secteur de la batterie. Tout reste à créer, et dans ce domaine, le secteur de la carrosserie construction semble plaire davantage.
Des équipementiers internationaux en forme
Comme chaque année, les équipementiers internationaux sont venus en force : Mann+Hummel, Mahle, TRW, NTN-SNR, Mecafilter,… et des nouveaux comme Pirelli avec de fortes ambitions ou Clas Equipements, avec tout autant d’ambition, ou encore Sogefi, TRW… Nombre d’équipementiers étaient représentés par leurs distributeurs et c’est un regret que l’on peut avoir. Quand on considère les efforts déployés par la distribution algérienne pour défendre la pièce d’origine dans un pays très prisé des asiatiques, la présence des fournisseurs en propre pour soutenir leurs importateurs mériterait d’être plus soutenue.