France : Le marché du VI en recul de 13,2 % en 2014
Le marché du véhicule industriel (plus de 5 tonnes) a chuté de 13,2%, à 37 568 immatriculations, avec des tracteurs à -16,4% et des porteurs à -8,8%. Les distributeurs, qui ont dû faire de fortes remises, n’ont pas compensé le recul du VN par le VO ni par l’après-vente.
Le marché du véhicule industriel (plus de 5 tonnes) a enregistré une baisse de 13,2%, à 37 568 immatriculations, faisant de cet exercice l’un des pires des 10 dernières années. Les anticipations d’achat de 2013 ont joué en sa défaveur notamment en décembre, en recul de 33% cette année, en raison du nombre très élevé d’immatriculations de décembre 2013 avant le passage à l’Euro VI.
Les tracteurs sont les plus touchés, en recul de 16,4%, à 20 769 unités, après une année 2013 en hausse de 5% pour les raisons précédemment évoquées. Les ventes de porteurs ont continué de se dégrader, de 8,8%, à 16 799 unités.
La baisse des ventes de VI carrossés atteint 8% à 16 500 unités (estimation), un niveau particulièrement bas. Bien que les bennes et véhicules du BTP aient bien commencé le premier semestre avec une augmentation de 3,2%, tout comme les plateaux, la dégradation du BTP s’est fait clairement ressentir au deuxième semestre. Les fourgons et les rideaux coulissants ont quant à eux connu un repli important avec respectivement -9,5% et -14%. Le plus grand recul se trouve dans le frigorifique qui affiche -25,7%, soulignant les faibles investissements de la distribution.
Avec l’arrivée des Euro VI, le prix des véhicules a connu une augmentation de 7% en moyenne, qui a néanmoins été compensée par un niveau de remise élevé chez deux tiers des professionnels, indique Jean-Michel Mercier, directeur de l’Observatoire du VI de BNP Paribas.
Dans cet environnement déprimé, le VO ne constitue même pas une solution de repli : les immatriculations en France (46% des débouchés) sont en baisse de 8%, à 47 168 unités. «Les VO en stock chez les distributeurs sont de plus en plus vieux mais les délais de revente ont baissé, à 58 jours pour les tracteurs et à 84 jours pour les porteurs»,indique-t-il.
L’activité après-vente s’est dégradée de 5 à 10%, malgré le développement croissant des contrats d’entretien (représentant 28% des ventes VN), pour représenter 39% d’un chiffre d’affaires global qui baisse chez les distributeurs. « Dans ce contexte, atteindre 1% de rentabilité est compliqué, souligne Jacques Bruneel, président de la branche VI du CNPA, qui demande aux constructeurs un « retour à des marges raisonnables ».