Hygiène et sécurité : patrons, protégez vos salariés

Mécaniciens, carrossiers, peintres… prennent des risques dans les ateliers qui affichent des taux de fréquence d’accidents supérieurs à la moyenne. Ce combat pour la sécurité des équipes incombe au patron. Rappel des obligations et moyens de prévention. 

 
Poussières, gaz, bruits, projections, vibrations, produits chimiques… Dans un atelier, les opérateurs sont exposés à de multiples agressions. Or dans le cadre de son obligation générale de sécurité, l’employeur doit prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé des salariés sur le fondement des principes généraux de prévention (art. L. 4121-2 du Code du travail). Tous les membres du personnel sont concernés, qu’ils soient à temps plein ou partiel, temporaires, apprentis, etc. Il lui revient aussi de les former afin qu’ils puissent assurer leur propre sécurité, mais aussi celle des autres en cas d’accident ou de sinistre. Le patron a donc la responsabilité de prendre toutes les mesures préventives afin d’améliorer la sécurité dans son établissement. Et cerise sur le gâteau, ce « combat » pour l’amélioration de la sécurité et des conditions de travail des salariés rejoint et renforce celui de la qualité du travail et de la productivité.
 
Priorité : identifier les risques
Tout doit être consigné dans un registre contenant le résultat de cette évaluation des risques portant sur les locaux, les machines et les équipements de sécurité. Ce document doit être remis à jour tous les ans et à chaque modification importante. Un casse-tête administratif qui peut en faire reculer plus d’un ! Pour aider les garages, l’INRS et la Cnamts mettent à disposition sur le Web « OiRA garage », un outil informatique en ligne gratuit pour réaliser l’évaluation des risques professionnels. Il permet de connaître les mesures de prévention adaptées à chaque métier, d’éditer et mettre à jour son Document unique (DU) et de monter un plan d’action. Les caisses régionales d’assurance maladie (CRAM) disposent également d’équipes spécialisées pour accompagner les entreprises et aider à construire le plan de prévention, déceler les risques professionnels spécifiques et préconiser les mesures préventives les mieux adaptées. Enfin, lorsque toutes les mesures de protection collectives possibles ont été mises en œuvre, l’employeur doit établir la liste des EPI (équipements de protection individuelle) qui seront mis à la disposition de tous les membres du personnel.
 
Fournir des protections individuelles adaptées
Définis dans la directive européenne n°89/656 de 1989, transposée en droit français dans le Code du travail, art. R233-42, les équipements de protection individuelle, conformes aux dispositions légales, doivent être fournis gratuitement par le chef d’entreprise. La protection des opérateurs doit être individuelle et adaptée à leur activité (mécanicien, tôlier, peintre, laveur, spécialiste d’entretien, pneumaticien…). Elle doit également être mise à disposition à l’emplacement que l’employé occupe dans l’atelier, notamment en termes de bruit. C’est pourquoi la panoplie des outils et autres protections mis à leur disposition chez les fournisseurs spécialisés dans le domaine est large et ciblée. Leur efficacité soumise à des normes et directives précises en font des produits fiables, sûrs.
 
  • 4 168 C’est le nombre d’accidents du travail enregistré en 2014 dans la réparation automobile. (- 6 %par rapport à 2013).
  • 6 % C’est l’augmentation du nombre des maladies professionnelles dans la réparation auto, soit 337 déclarations sur une population de 106 530 salariés.
  • 291 596 C’est le nombre de journées perdues en 2014 pour cause d’arrêts de travail dus aux accidents et maladies du travail dans le secteur auto.
  • 49 % C’est le pourcentage de salariés du secteur « commerce et réparation automobile » qui sont exposés à au moins un produit cancérogène, du fait des gaz d’échappement et des huiles minérales.