Le Conseil National de la Sécurité Routière, à quoi ça sert ?
Né le 28 août 2001, le conseil national de la sécurité routière version 2017 rassemble aujourd’hui 67 titulaires et 44 suppléants sous la présidence du député de l’Orne Yves Goasdoué. Le nombre de membres vient d’être augmenté pour laisser davantage de place aux professionnels des secteurs concernés et de la santé. Les médecins font leur entrée. Le CNSR prépare des recommandations au gouvernement pour lutter contre l’accidentalité routière. L’objectif fixé par le ministre de l’intérieur est de diviser par deux la mortalité routière entre 2010 et 2020, soit compter moins de 2 000 personnes tuées sur les routes de France métropolitaine en 2020. L’année dernière, un peu moins de 3 500 personnes (3 469 très exactement) ont perdu la vie sur la route, soit 8 victimes de plus par rapport à 2015. « L’année 2016 s’inscrit donc dans une tendance à la stabilisation, sans cette rupture qu’on était en droit d’attendre de par notre engagement avec les deux années de hausse consécutives, 2014 et 2015. » remarque Bruno Le Roux, ministre de l’Intérieur venu introniser la nouvelle assemblée.
Le ministre déclare ensuite « Plus que jamais, cet objectif doit être réaffirmé, car il est à la fois ambitieux, réaliste et accessible : en témoignent les résultats de ces cinq dernières années, en dépit d’une mauvaise tendance conjoncturelle. Nous devons poursuivre nos efforts, continuer dans la direction que nous avons choisie. Mais aussi ouvrir de nouveaux champs de réflexion, imaginer de nouvelles solutions qui tiennent compte des évolutions technologiques et des habitudes de conduite, anticiper les changements de société pour mieux protéger nos concitoyens et continuer à faire reculer la mortalité routière. ». Ainsi, il confirme l’utilisation des véhicules radars dont l’utilisation sera externalisée. Ce sera lancé en septembre prochain, après une expérimentation en Normandie à partir du mois de février. Cela passe aussi par l’extension du champ du contrôle automatisé et de la vidéo-verbalisation, ou encore par celle de la capacité d’action des polices municipales dans le domaine de la sécurité routière. Rien de très positif pour les points sur le permis. Il va falloir redoubler de vigilance sur la route.
Concernant le monde professionnel. 21 grandes entreprises, représentant au total 1,1 millions de salariés, se sont ainsi engagées, le 11 octobre 2016, en faveur de la sécurité routière. Depuis lors, 300 autres entreprises ont rejoint le mouvement de sensibilisation et de prévention sous l’aile bienveillante de l’Etat. « Toutes ont adopté des mesures responsables pour lutter contre la mortalité routière, laquelle constitue, on ne le dit pas assez, la première cause de mortalité au travail. Dans le prolongement de cette initiative, une disposition législative est venue rendre obligatoire la désignation du conducteur en infraction pour les personnes morales depuis le 1er janvier 2017. » se félicite le ministre.
Les membres désignés du Conseil national de la sécurité routière sont des fonctionnaires, des médecins, des membres d’associations dont certaines défendront les intérêts des utilisateurs de la route qu’ils soient motocyclistes, automobilistes, transporteurs, cyclistes ou piétons. Parmi ceci, pour l’automobile Christian Peugeot (CCFA), Patrick Bessonne (CNPA), Thierry Archambault (Csiam) Philippe Ouvrard (CFEA – expert) Elisabeth Charrier (FNTR) mais également les sociétés Michelin, Colas, Mobivia. Ce ne sont que quelques exemples. Sous la houlette d’Yves Goasdoué, nommé pour trois ans, le nouveau CNSR, qui comprend aussi en son sein Jean Todt, va commencer son travail. Les membres sont répartis dans plusieurs commissions – Éducation routière et risque routier professionnel, – Véhicules, Technologies innovantes, – Infrastructures, Conduite et état de santé et – Usagers vulnérables. Nous attendons avec impatience les résultats de leurs travaux