GRUAU dévoile son électron II au SITL

Quatre ans après l'introduction de son premier Electron, le constructeur-carrossier mayennais présente cette semaine la deuxième génération de son VUL, armé d'une nouvelle chaîne de traction.

Le groupe Gruau a choisi le SITL pour lancer officiellement la deuxième génération de son Electron, qui rentrera en production en septembre. Conçu sur la base du nouveau Fiat Ducato, introduit l'an passé, le véhicule de 3,5t se caractérise par une nouvelle chaîne de traction, développée en collaboration entre les sociétés Gruau et Actia Automotive. "En 2015, nous confortons notre implication dans le transport propre avec cette chaîne de traction électrique qui illustre une plus grande maîtrise dans le domaine : nous aurons investi plus de 6,5 millions sur quatre ans, en R&D et en ressources humaines, intégré de nouveaux métiers au sein des équipes, travaillé avec de nouveaux partenaires", détaille Patrick Gruau, président du groupe éponyme.

Proposé en trois longueurs et trois hauteurs, l'Electron II est décliné en trois silhouettes (tôlé, châssis-cabine, plancher-cabine) afin de répondre à un maximum de secteurs d'activité (BTP, isotherme, TPMR, Messagerie, ambulance…). "Nous lançons le véhicule sur la base du Fiat Ducato au démarrage, mais nous espérons susciter l'envie chez d'autres acteurs", souligne Patrick Gruau.

Assemblé sur les chaînes de montage de Laval, le véhicule se distingue par son architecture souple, qui permet d'intégrer de trois à cinq batteries, et ainsi de proposer trois niveaux de capacité allant de 40 à 60kWh sous 400Volts, afin de répondre aux besoins des utilisateurs. "Les professionnels de la messagerie opteront pour le niveau de capacité maximal tandis que trois batteries suffiront pour répondre aux services de voirie. Il est encore un peu prématuré pour déterminer la configuration qui sera la plus plébiscitée", indique Patrick Gruau. Cette deuxième génération, qui intègre de nouveaux outils télématiques et fonctionnalités, est facturée 80000€ pour sa version de base.

Depuis 2011, et l'introduction du premier modèle, 120 unités Electron ont investi les flottes des loueurs et des sociétés françaises, soit dans le cadre d'achats directs, via un mode de distribution traditionnel (exemple de Petit Forestier), soit via un loueur longue durée (Geodis via Fraikin). "Nous devons d'abord faire nos preuves en France avec ce véhicule. Toutefois, les problématiques qui préoccupent la France concernent également d'autres pays. Par conséquent, d'ici un an, nous entamerons la commercialisation de l'Electron de l'autre côté des frontières", conclut Patrick Gruau.


3M innove pour gagner des parts de marché

La firme américaine innove à tous les niveaux du processus de réparation en carrosserie. Une stratégie qui lui permettrait de progresser sur un marché en baisse.
Une société comme 3M paraît incontournable dans un atelier de carrosserie. Pourtant, le groupe a conscience de l’évolution du marché de la réparation collision et ne veut pas rester sur ses acquis. « Le marché français de la carrosserie a reculé de 1 % en chiffre d’affaires l’année dernière et le premier trimestre 2015 donne une tendance à -2,4 %. Nous ne nous attendions pas à une baisse aussi marquée », explique Sébastien Cairol, directeur marketing de la division réparation automobile de 3M. « Malgré ce contexte, nous avons pris des parts de marché en 2014 grâce notamment à nos innovations », poursuit-il. Une stratégie qui passe par de nouveaux produits dont la finalité consiste à gagner en productivité. « Nous constatons que les grandes structures souffrent moins que les petites grâce à une certaine industrialisation des méthodes de travail », remarque le directeur marketing.

Economiser temps, énergie et produits

L’évolution structurelle du marché ne laisse d’autre choix aux carrossiers qu’une recherche permanente de la meilleure productivité. Les gains potentiels se situent à tous les niveaux dans l’atelier. Les innovations de 3M doivent permettre essentiellement des économies en temps, en énergie et en quantité de produits consommés. « Certains carrossiers peuvent être tentés d’acheter des produits deux fois moins chers que les nôtres mais ils reviennent vite en arrière ou mettent en péril la qualité de leur travail », commente le directeur marketing. La stratégie de 3M repose sur une amélioration des produits existants et sur l’arrivée de nouveautés sur des aspects de la réparation où la firme n’était pas présente. Deux innovations illustrent cette approche : la gamme d’abrasifs dédiés à la tôlerie (Cubitron II) et le pistolet Accuspray HGP réservé aux liquides épais (bas de caisse et anti-gravillonnage). Les gains en qualité et en productivité doivent largement compenser le surcoût de produits premiums. Les carrossiers engagés dans la course à la rentabilité n’ont peut-être pas d’autre choix.


Le caoutchouc naturel à la hausse

Selon les dernières statistiques de l'Association des producteurs de caoutchouc (ANRPC) couvrant 93 % des besoins mondiaux, la production mondiale de caoutchouc naturel devrait progresser de 5,2 % en 2015.

Selon l’ANRPC, soit l’Association des producteurs de caoutchouc, la production de caoutchouc naturel devrait atteindre 11,2 millions de tonnes cette année contre 10,6 millions de tonnes l’an passé, projection symbolisant une hausse de 5,2%. Une précision. Comptant pour 93% de la production mondiale, l’ANRPC réunit les producteurs du Cambodge, de la Chine, de l’Indonésie, de l’Inde, de la Malaisie, de la Nouvelle-Guinée, des Philippines, de Singapour, du Sri Lanka, de la Thaïlande et du Vietnam. Autrement dit, manquent notamment à ce groupe la Côte d’Ivoire qui pesait à elle seule 317000 tonnes en 2014, ou encore le Brésil (185000 tonnes). Ainsi, en prenant en compte l’ensemble des acteurs, l’IRSG (International Rubber Study Group) comptabilise pour sa part un marché global 2014 à 11,8 millions de tonnes…

Maintenant, sur le plan de la consommation, l’ANRPC voit une demande suivre la même tendance haussière (+5,4 %), fixée à 7,8 millions de tonnes (contre 7,4 millions de tonnes en 2014). Là encore, une précision s’impose. En effet, l’ANRPC représente un peu moins de 60% de la demande mondiale, puisque ne figurent pas dans ce groupe l’Europe, les Etats-Unis et le Japon, en autres. De quoi déterminer une consommation mondiale 2014 équivalente à 11,8 millions de tonnes (+4%), de source IRSG. Reste que, depuis maintenant plus de dix ans, la Chine demeure de très loin le premier consommateur mondial de caoutchouc naturel (37% de part de marché en 2013), devant l’Union européenne (9%), l’Inde ou encore les Etats-Unis. Autre fait significatif, entre 2000 et 2014, la consommation mondiale a augmenté de plus de 50%, soit une demande additionnelle de 4,6 millions de tonnes.


Expertise, un Code déontologique pour la sérénité

C’est sur le très stratégique thème de la déontologie que l’ANEA (syndicat des experts) a souhaité débattre dans le cadre de son 9e congrès, qui s’est tenu ce vendredi. En ouverture de la manifestation, son président Philippe Ouvrarda d’emblée insisté sur la nécessité absolue qu’ont les experts de se doter d’un règlement officiel de déontologie comme les professions libérales règlementées que sont par exemple les avocats ou encore les médecins.


Les carrossiers nordistes se réunissent

Comme à son habitude, la FFC organise un nouveau colloque régional qui se déroulera cette fois-ci à Arras le 14 avril prochain.


Le Cemafroid relance sa lettre d'information

Jusqu'à maintenant, l'organisme certificateur Cemafroid diffusait Les échos du froid. son mode de diffusion étant devenu obsolète et ne parvenant plus à de nombreux intéressés, d'après Gérard Cavalier, président du groupe, une nouvelle lettre d'information a été lancée. Les nouvelles fraîches apporteront donc désormais des informations techniques et réglementaires sur le froid, la réfrigération, la climatisation et le conditionnement d'air, aux spécialistes du secteur. dans le numéro de mars on trouvera notamment un bilan 2014 sur les fluides frigorigènes, une présentation du label Certicold (pour le transport des médicaments) et diverses informations sur les formations proposées par le Cémafroid.


Un nouveau centre après-vente CARRIER TRANSICOLD près de Rennes

Carrier Transicold France vient d'implanter un centre de services après-vente dans la ZI de la Turbanière, à Brécé (à 20 km de Rennes). Une situation favorable aux portes de la Bretagne, un carrefour incontournable du secteur agro-alimentaire. Rappelons que ce constructeur de groupes frigos pour les camions, semi-remorques et conteneurs fait partie d'UTC Building & Industrial Systems, une branche de la Société United Technologies Corp.


Emmanuel Macron, Ministre de l'économie et des finances : "Il faut se battre pour que les métiers de l'automobile gardent leur excellence"

Quelques extraits du discours de clôture des Etats Généraux du CNPA par le ministre de l’économie et des finances Emmanuel Macron. Un discours centré sur la nécessaire intégration de cette filière aval de l’automobile à la production automobile. A noter l’annonce du "pacte de mobilité" proposé par le CNPA ainsi que des efforts particuliers au niveau du digital et de l’environnement à travers la pièce de réemploi.
Emmanuel Macron : "Pour reprendre cet élan dont notre économie a besoin, il faut abattre des cloisons. Compte-tenu de l’importance économique que vous représentez, vous avez un siège entier dans la filière automobile et non pas un strapontin. Chacune et chacun a son mot à dire.

La cohérence d’une filière repose dans la capacité de chacun à travailler ensemble. La filière a pâti d’un manque de cohérence. Nos deux grands constructeurs ont décidé de moins produire en France tandis que nos sous-traitants de rang un travaillent de plus en plus à l’international. Cet affaiblissement s’est joué depuis les années 2000 jusqu’aujourd’hui.

La filière n’a pas travaillé ensemble et quelque chose a été perdu. De l’amont à l‘aval, il faut agir en cohérence pour que cette industrie soit plus forte au niveau de chacun de ses maillons. Si la filière automobile ne prend pas en compte les métiers que vous représentez, elle ne pourra pas se redresser. Votre chiffre d’affaires est équivalent à celui des constructeurs, beaucoup de gens l’ignorent.

Il faut préserver l’écosystème de l’automobile. C’est le véritable enjeu d’une politique cohérente depuis les achats de matières premières jusqu’à la vente et le recyclage. Si nous voulons gagner en compétitivité, nous devons prendre en compte l’ensemble de cette chaîne de valeur. L’emploi ne concerne pas essentiellement le constructeur.

"Vos professions sont intégrées au contrat de la filière automobile".

J’attache une importance particulière à votre approche de la formation. Il faut prévoir les métiers d’aujourd’hui et de demain. Le véhicule autonome conduira à la création de nouvelles formes de services. Il faut préparer les qualifications de ces nouveaux métiers. J’attends vos propositions sur le sujet. Vous devez nous aider pour préparer cet avenir. Vous le faites déjà beaucoup à travers le Plan Compétence Emploi. Il faut revaloriser l’apprentissage. C’est la raison pour laquelle nous irons beaucoup plus loin à travers des mesures comme le CICE et le pacte de responsabilité.

Ne pas opposer l’industrie et les services

La deuxième barrière que nous devons lever, c’est celle qui existe entre l’industrie et les services. Il ne peut y avoir une politique différente. La chaîne de production s’est mondialisée. Je suis prudent avec la formule du « made in France » car on a du mal à tout rapatrier en France. Il faut aussi penser aux services associés à un véhicule qui est produit. Demain, on achètera plus du « temps de véhicule » qu’une voiture à travers la fourniture de services. Il faut imbriquer les services et la production industrielle. Votre organisation est la clé pour que les échanges d’expérience puissent se faire de manière plus efficace.

Digitalisation des métiers et transition énergétique

Enfin, la troisième barrière, c’est celle qui vous sépare les uns des autres. Vous représentez 110 000 entreprises de proximité avec des emplois à forte valeur ajoutée et d’autres moins qualifiés, soit 21 métiers au total. Lesquels constituent non pas une faiblesse mais des points de force. Il y a des défis communs comme la digitalisation de l’économie de ces métiers. Il faut ainsi identifier les leviers et les transformations que cette digitalisation implique. A vous de les traduire. A nous de vous accompagner. Ces investissements de rupture doivent se placer dans une matrice afin que l’argent public puisse vous aider efficacement. C’est une priorité que nous devons accompagner à travers également des dispositifs fiscaux. Cela passe aussi par le développement du Big Data qui est fondamental dans l’automobile. Les objets connectés et la réalité augmentée ont leur place dans votre secteur. L’autre défi, c’est la transition énergétique et écologique. Votre filière est exemplaire en la matière. Nous devons ainsi avancer sur la pièce de réemploi.

Un pacte de mobilité

Je retiens enfin votre proposition d’un pacte de la mobilité. C’est un défi que nous partageons. J’ai, par exemple, ouvert le service des autocars. IL faut penser à la mobilité pour les plus jeunes, notamment à travers la réforme du permis de conduire. Je suis preneur de vos propositions sur le sujet pour améliorer cette réforme.

Pompidou disait « les français aiment la bagnole ! »

Notre responsabilité : c’est le succès de la filière automobile qui représente des emplois de l’amont à l’aval. C’est une force française. Pompidou disait « les français aiment la bagnole ! ». Il faut se battre pour que les métiers de l’automobile gardent leur excellence. Cela fait partie de notre imaginaire collectif. En ce lendemain d’élection, vous êtes l’un des leviers de cette réindustrialisation de l’économie. Nous récréerons des emplois et des innovations pour rétablir notre place dans le cours du monde. Je compte sur vous et vos propositions, vous pouvez compter sur moi.


MIRKA, une autre façon de poncer

Pour rentabiliser leur activité, les carrossiers ne cessent de rechercher des solutions visant à accroître leur productivité. Le finlandais Mirka, industriel reconnu de l'abrasif, leur propose de se pencher sur la préparation avant peinture en adoptant l'OSP, un concept innovant qui met un sérieux coup de vieux aux pratiques de ponçage traditionnelles.


Alexandre Saubot à la tête de l'UIMM

Rassemblant 52,14% des suffrages, Alexandre Saubot, notamment réputé pour ses compétences sociales, vient d'être élu à la tête de l'IUMM.


Alexandre Saubot
, X86 âgé de 50 ans, dirigeant de l'ETI familiale Haulotte Group, spécialisée dans la fabrication de nacelles élévatrices, vient d'être largement élu président de l'Union des industries et métiers de la métallurgie. Il succède à Jean Luminet, qui assurait la présidence par intérim depuis le 15 décembre 2014, suite au départ de Frédéric Saint-Geours.

 
Ce chef d'entreprise est notamment réputé pour ses compétences sur les questions sociales, comme nous l'avons vu fin 2014 lors des négociations sur la modernisation du dialogue social. Si les discussions n'avaient pas abouti à un accord, sa contribution avait été saluée par le patronat comme par les syndicats.

A court terme, l'IUMM va s'atteler à la refonte de ses conventions collectives et voudra peser sur la future loi sur le dialogue social, tout en voulant faire oublier l'épisode Gautier-Sauvagnac, qui se poursuit actuellement dans les tribunaux.

Dans sa lettre de programme, outre le récit du sauvetage de son entreprise grâce à l'IUMM lors de la grande crise de 2008, Alexandre Saubot met en avant une volonté de proximité et de placer le social au service de la compétitivité de l'industrie.