SRA : les assureurs ouvrent-ils enfin le dossier du prix des pièces captives ?

Et voilà que SRA (Sécurité et Réparation Automobiles), émanation des assureurs et pourtant très ancien et avisé observateur du prix des pièces, prend brutalement et ouvertement position contre les tarifs des pièces captives, tout particulièrement ceux pratiqués par les constructeurs français. 
Les assureurs veulent-il enfin ouvrir ce dossier qu'ils contournent depuis si longtemps ? Et si oui, pourquoi ?


Le Salon de l'emploi automobile prend des mètres carrés

L’événement dédié au recrutement dans le secteur auto fêtera sa 6è édition dans un nouvel espace : le Salon de l’emploi automobile s’installera en effet place de la Concorde à Paris, les 6 et 7 octobre 2016, via son partenariat avec le salon Paris Pour l’Emploi (initié par Carrefours pour l’Emploi et soutenu par la Mairie de Paris). Un événement porteur avec chaque année, depuis sa création en 2003, près de 2000 responsables RH présents, 500 entreprises en quête de candidats. Cette année, 50 000 visiteurs sont attendus. 
Bertrand Ricq, le directeur d’Autorecrute, organisateur du Salon de l’emploi auto depuis ses débuts, compte donc profiter de l’opportunité offerte par un tel vecteur pour promouvoir son salon maison. Autorecrute se chargera de la présélection des candidats (pré-inscription obligatoire sur son site salon.autorecrute.com), et disposera d’un pavillon complet pour accueillir une cinquantaine d’entreprises du secteur en phase de recrutement.  « Cette 6ème édition sera pour les candidats l’occasion de rencontrer directement les recruteurs, de déclencher ainsi de nouvelles opportunités d’embauche et d’élargir leur réseau professionnel…Une sorte de Job Dating de l’Automobile sur invitation ! » 
Le directeur annonce 500 postes à pourvoir dans divers domaines, du carrossier, au réceptionnaire en passant par des postes de commerciaux, acheteurs automobiles et directeurs de concession.

EQUIP AUTO affûte sa mutation

« Notre ambition est qu’Equip Auto devienne le salon international de la mobilité connectée. » En reprenant les rênes de la Fiev il y a un peu plus d’un an, Jacques Mauge savait qu’il fallait de toute urgence ré-enchanter le salon français en perte de vitesse. L’édition 2017 doit permettre d’esquisser la mutation en marche. Premier signe fort de ce changement attendu : l’annonce en juin dernier du retour dans Paris intra-muros, Porte de Versailles. Un atout-maître pour l’équipe du volontaire président qui veut un salon « utile permettant un retour sur investissement incontestable. Si le lieu est déjà un bon point, il faut surtout un contenu solide. Et c’est une chance car le métier est en pleine révolution technologique. » Un plan de bataille construit avec le soutien du comité d’orientation réunissant l’ensemble des organisations professionnelles, créé dès son arrivée à la présidence. Sa mission : consolider les fondamentaux autour de la réparation, faire revenir les réparateurs « éloignés » et notamment les réparateurs agréés de marque, mais également 

réintégrer les grands absents. « Nous avons mis tout le monde autour de la table, sauf les constructeurs. » Jacques Mauge a bien l’intention de renverser la tendance. La montée en puissance du multimarquisme, et notamment l’offensive de PSA sur le business PR, devrait également être un levier puissant pour ramener en force le Lion, mais aussi ses concurrents, sur le salon de l’après-vente ! L’innovation et l’émergence de l’après-vente connectée devraient également servir sa stratégie de reconquête. « Avec la connectivité, la voiture autonome…, le service va fortement influencer la filière. » Qui sera prescripteur de la maintenance ? Il n’est pas si sûr que ce sera le constructeur, même s’il fait tout pour ! Le système va obligatoirement changer et les accords entre les indépendants et les constructeurs se multiplier. De quoi donner envie à chacun de casser les silos pour faire forum commun. Et aux grands acteurs de l’équipement auto qui ont boudé les éditions précédentes de se dire que le salon français est de nouveau « the place to be », ne serait-ce que pour ne pas prendre le risque de se faire dépasser sur le terrain Aftermarket par leurs partenaires mais néanmoins concurrents. En se réinventant, Equip Auto se donne les moyens de reconquérir sa légitimité et ainsi d'assurer sa pérennité.

Bruxelles propose un règlement révolutionnant le système d'homologation actuel

Comme l’avait promis la commissaire européenne au marché intérieur et à l’industrie, Elzbieta Bienkowska, l’exécutif européen a présenté hier un projet de règlement renforçant considérablement le système d’homologation des véhicules et créant un système de contrôle permanent de leur conformité. 

 

ARTICLE PUBLIE LE 28 JANVIER 2016

En décembre dernier, s’exprimant sur l’affaire Volkswagen et le système d’homologation en Europe, Elzbieta Bienkowska déclarait qu’il fallait "davantage de surveillance au niveau européen, des mécanismes de contrôle efficaces, ainsi qu'une meilleure qualité et une plus grande indépendance pour les tests de véhicule". Elle avait d’ailleurs promis de présenter une procédure législative dans ce sens. C’est chose faite et son contenu démontre cette fois la détermination de Bruxelles à ce qu’une affaire comme celle de Volkswagen ne puisse plus jamais se reproduire en Europe.
Le projet de règlement présenté hier par la Commission européenne réforme en profondeur le système de réception des véhicules pour répondre à trois objectifs : assurer l’indépendance des tests, surveiller en permanence la conformité des véhicules et créer un système de contrôle européen.

Modifier le mode de rémunération des laboratoires d’essai
Aujourd’hui, les services techniques (type UTAC en France) et les laboratoires en charge de vérifier la conformité des véhicules avec les normes européennes sont directement payés par les constructeurs. Estimant que cela peut "donner lieu à des conflits d’intérêts et compromettre l’indépendance des essais", la Commission souhaite modifier ce système de rémunération et éliminer tout échange direct entre constructeur et laboratoire. Elle propose que les frais soient désormais collectés par les Etats membres à partir"d’une taxe nationale globale couvrant les coûts des essais et des inspections effectués par les services techniques qu'ils ont désignés". Cette taxe devra également couvrir les coûts de la certification d'homologation et les activités de surveillance du marché.
Pour conserver leur "agréement" national, les services techniques devront en revanche répondre à des critères de performance plus stricts. Ils seront régulièrement audités par des experts nationaux et européens et en cas de faille, la Commission européenne pourra suspendre ou retirer leur agréement.
Les autorités nationales en matière de réception, comme le CNRV en France ou le KBA en Allemagne, seront eux aussi audités par leurs homologues de façon à ce que les règles soient appliquées de façon homogène dans l’Union Européenne. 

Contrôler les véhicules en circulation
Autre nouveauté apportée par ce projet : rendre obligatoire des contrôles réguliers des véhicules déjà en circulation. "Il sera ainsi possible de détecter la non‑conformité à un stade précoce et de veiller à ce que des mesures correctives immédiates et vigoureuses soient prises à l’encontre des véhicules qui s'avèrent être non conformes et/ou représenter un risque grave pour la sécurité ou une nuisance grave pour l'environnement", explique la Commission. Si un problème est détecté dans un Etat membre, les autorités nationales pourront "décider de demander un rappel ou, dans les cas graves, le retrait complet du marché". Il s’agit là encore d’une évolution importante puisqu’aujourd’hui, ce type de décision ne peut être pris que par l’Etat membre dans lequel la réception par type a été accordée. 

Des amendes pouvant aller jusqu’à 30 000 euros par véhicule
Mais les autorités nationales ne seront pas les seules à effectuer ces contrôles. La Commission européenne effectuera elle aussi des tests réguliers sur des véhicules en circulation (via son Centre Commun de Recherche). En cas de problème, elle pourra d’ailleurs procéder à des rappels et appliquer des sanctions conséquentes. Un constructeur qui ne respecte pas la législation risquera une amende de 30 000 euros par véhicule. Les services techniques qui n’auront pas réalisé les tests de façon rigoureuse se verront eux aussi sanctionnés d’une amende dont le montant variera selon la gravité du cas. 

Un texte pour rassurer les députés européens
Enfin, le projet de règlement impose aux constructeurs de "donner accès aux protocoles des logiciels de leurs voitures" et de "divulguer leur stratégie de réduction des émissions, comme cela est le cas aux Etats-Unis". 
Cette dernière mesure vient "compléter l’ensemble des règles relatives aux émissions en conditions de conduite réelle (les normes RDE, NDLR)", souligne la Commission européenne. Ce n’est d’ailleurs pas neutre si l’exécutif européen a présenté son projet de règlement aussi rapidement ; il lui fallait en effet prouver sa volonté de renforcer le système d’homologation actuel pour convaincre le Parlement européen de ne pas faire jouer son véto début février sur les normes RDE.
Mais cela ne suffira peut-être pas. Dans un communiqué, la députée écologiste Karima Delli, salue la proposition de la Commission mais  appelle à nouveau les députés à rejeter le texte relatif aux futures normes RDE. Pour la députée, qui est également membre de la commission en charge d’enquêter sur la responsabilité de la Commission européenne dans l’affaire Volkswagen, le texte présenté par l’exécutif "est un premier pas pour briser les liens incestueux qu’entretiennent l’industrie automobile et les autorités nationales d’homologation financées par les premières". Toutefois, ne pas s’apposer au texte RDE présenté en octobre dernier serait encore donner "une amnistie pour le secteur automobile qui a eu tout le temps nécessaire pour se conformer à la législation". "Au lieu de cela, certains constructeurs ont abusé du système pour empocher un maximum de bénéfices voire développer des techniques frauduleuses", rappelle-t-elle. 


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FÖRCH : une nouvelle baladeuse Led sur accus

Förch commercialise une nouvelle baladeuse Led de 15 watts fonctionnant sur accus et équipée d’un variateur de luminosité.


Le prix des pièces de carrosserie continue d'augmenter

Dans sa dernière note, SRA s'émeut de l'augmentation continue du prix des pièces de carrosserie et pointe d'importantes incohérences de pricing dans différents pays européens.

Dans la dernière lettre de SRA (Sécurité et Réparation automobiles), organisme technique et statistiques rattaché à la Fédération française de l'Assurance, le président Frédéric Maisonneuve écrit : "Encore et toujours... les pièces de carrosserie augmentent et plus vite que la main-d'oeuvre. Alors que la facture totale de la réparation-collision croît de 2,6 % en 2015, l'augmentation du coût des pièces s'élève, elle, à +3,4 %. Au global, la part dans la dépense 'matériel' des assureurs atteint 48,7 %, leur valeur maximale enregistrée ces dernières années."

Frédéric Maisonneuve renvoie aussi à quelques chiffres éloquents issus de l'étude comparative européenne réalisée par Insurance Europe. Le bouclier avant (pièce la plus remplacée après sinistre) de l'Opel Corsa coûte 309 € en Allemagne (pays du constructeur), mais 371€ en France (pays importateur), soit un delta de près de 20 %. A l'inverse, celui de la Peugeot 208 coûte 205 € en Pologne alors qu'en France, il est facturé 307 €, et celui de la Renault Megane III coûte 222€ en Grande-Bretagne, mais 346€ en France, soit un écart de plus de 50 % dans les deux cas. Sur la Renault Clio IV, le prix du capot s'établit à 373 € en France, contre 280 € en Allemagne, soit 33 % de plus dans le pays du constructeur.

Et Frédéric Maisonneuve de conclure en deux temps. Primo : "Il est tentant d'en déduire que le prix des pièces de carrosserie ne se réduit pas aux coûts des matières premières, de production, de logistique et autres, mais dépend bel et bien d'un prix de marché que seule la concurrence, par la pièce de qualité équivalente, par exemple, pourra tempérer. Secundo : "Parmi les pays concernés, seule la France n'applique pas la clause de réparation. Est-ce une conséquence expliquant ces écarts ?"


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Le Salon de l'Emploi Automobile change de lieu

C'est place de la Concorde que se déroulera la prochaine édition du Salon de l'Emploi Automobile, organisée les 6 et 7 octobre prochains.


MARREL : 450 nouveaux bras militaires

Le constructeur de bras hydrauliques et de vérins Marrel démarre l'année 2016 sous les meilleurs auspices avec une nouvelle tranche de 450 bras pour l'Armée française.


Véhicules industriels : stabilisation en 2016 ?

Le marché des véhicules industriels s'est amélioré en France en 2015, avec 41722 véhicules de plus de 5 tonnes immatriculés, soit une hausse de 11 %, tiré essentiellement par la croissance des tracteurs, en hausse de près de 20 %. Il devrait rester stable cette année !


Carrossiers : comment évaluer la pénibilité ?

Les facteurs à prendre en compte dans l'évaluation et la prévention de la pénibilité au travail peuvent avoir une incidence pour les carrossiers. Les derniers textes de décembre 2015 sur la pénibilité ont reporté l'échéance réglementaire des 6 derniers facteurs à juillet 2016. Rappel de ces notions à ne pas négliger.