Grêle : les assureurs font-ils barrage au libre choix du réparateur ?

Selon la FFC Réparateurs, de nombreux véhicules victimes des épisodes de grêle du mois de mai seraient immobilisés dans les ateliers des carrossiers choisis par leurs propriétaires. Les assureurs invoqueraient la mise en place à venir de plateformes de débosselage industrielles mais pour l’organisation professionnelle, l’entorse au libre choix du réparateur est manifeste…


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ANFA : l'alternance vous sourit !

L’Anfa réalise une campagne de communication en faveur de l’alternance dans les services aux transports. L’organisme met en avant les contrats d’apprentissage et les contrats de professionnalisation. Pour aider les entreprises, il a édité des documents très complets dans chacune des spécialités visées : automobile, poids lourds, motocycle et cycle.


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L'opportunité des VUL carrossés

Depuis le début de l'année, le marché du véhicule utilitaire est en croissance. Au cumul des quatre premiers mois 2016, le marché des véhicules utilitaires d'occasion affiche une progression de 3,9 % pour atteindre 280 645 unités.


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"Les carrossiers français vont devoir se tourner vers l'export"

Si Patrick Cholton se réjouit de la santé retrouvée du marché, il pointe du doigt les principaux défis qu'auront à relever les carrossiers français dans les prochaines années.


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Entretien du poste peinture de l'atelier carrosserie

Un entretien régulier du poste peinture de l'atelier carrosserie garantit un fonctionnement pérenne du matériel, la salubrité et la sécurité du lieu de travail, la conformité avec le code du travail et une image qualitative de l'entreprise.


Loi Sapin 2 : les qualifications artisanales sont préservées

Le gouvernement a fait machine arrière sur sa volonté de supprimer partiellement l’obligation de qualification dans son projet de loi relatif à la modernisation de la vie économique. Cette disposition a été retirée devant la fronde des organisations professionnelles.
Bonne nouvelle pour l’artisanat : l’Assemblée nationale a finalement adopté ce 9 juin un amendement présenté par la présidente des affaires économiques supprimant l’alinéa 8 de l’article 43 de la loi Sapin II. Les qualifications nécessaires à l’exercice d’un métier de l’artisanat ne seront donc pas remises en cause.
Un véritable soulagement pour les organisations professionnelles, et l’Union professionnelle artisanale(UPA) en particulier, qui s’étaient élevées contre le texte initial du projet de loi prévoyant de supprimer l’obligation de détenir une qualification professionnelle pour exercer de nombreux métiers de l’artisanat.

« Il s’agit désormais, comme le souhaite le gouvernement, de former le plus massivement possible des jeunes par la voie de l’apprentissage. Grâce à cette voie royale pour l’emploi, une partie de la jeunesse de notre pays sera en capacité d’acquérir des compétences professionnelles, et ainsi de s’insérer facilement dans la vie active » a déclaré l’UPA.


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Décret "pièces de réemploi" : la FFC Réparateurs insatisfaite

La branche Réparateurs de la Fédération Française de Carrosserie Industries et Services (FFC) dit ne pas avoir été suffisamment écoutée au sujet de la pièce de réemploi. Ses instances se disent donc insatisfaites du contenu du décret publié, notamment au sujet des véhicules de moins de 8 ans.


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Sinistres grêle : la FFC dénonce un détournement de clientèle

Détournement de clientèle ou besoin d’efficience dans le traitement des dossiers de sinistres « grêle » ? À chacun sa réponse. Mais la FFC Réparateurs ne peut que constater que depuis plusieurs jours certains assureurs refusent d’expertiser les véhicules grêlés des automobilistes chez le carrossier de leur choix ! Les déclarations ont été effectuées par les carrossiers mais, selon le syndicat, les cabinets d’experts refusent d’expertiser les véhicules avec les carrossiers choisis par les clients ! Résultat  : des milliers de voitures restent immobilisées dans les ateliers.

Une situation inacceptable que l’organisation professionnelle entend dénoncer à la DGCCRF afin qu’elle intervienne auprès des assurances pour faire respecter immédiatement le décret du libre choix du réparateur.

La FFC Réparateurs dénonce des méthodes, qualifiées illégales, de détournement de clientèle et l’insatisfaction générale des automobilistes assurés qui seront envoyés loin de leur réparateur habituel.

Côté assureurs et experts on explique ce refus par la mise en place prochaine de plates-formes de dégrelage industrielles en dehors des carrosseries traditionnelles. Une solution qui s’avère plus rapide et économique.


Garage à domicile : 54 % des conducteurs intéressés

Selon une étude d’Harris Interactive, pour le compte d’avatacar.com, le service à domicile pourrait favoriser les révisions véhicules et minimiser les pannes sur les routes des départs en vacance.

Le centre auto en ligne avatacar.com a réalisé, en partenariat avec l’Institut Harris Interactive, une étude pour connaître l’attitude des conducteurs vis à vis de l’entretien de leur véhicule avant les départs en vacances. L’enquête réalisée en ligne entre les 19 et 21 avril 2016 auprès de 1000 personnes montre que plus des trois quart des français (78 %) partent en vacance ou en week-end avec leur véhicule, et pour plus de la moitié d’entre eux (43 %) le stress de la panne plane au dessus de leur esprit. Il faut dire que selon l’étude, 41 % des conducteurs sont déjà tombés en panne durant leur trajet et 24 % de ces malchanceux pensent qu’une bonne révision leur aurait éviter cet incident.
Cette peur de la panne conduit 62 % des automobilistes à faire contrôler leur véhicule avant de prendre la route, dont 43 % systématiquement. Mais de nombreux frein existent pour une révision non contraignante : 82 % des conducteurs estiment le coût de cette révision élevé, 63 % ont peur de l’arnaque, 53 % sont gênés de ne plus disposer de leur auto et 43 % manquent de temps pour cette opération.
Face à certaines de ces contraintes, 85 % des consommateurs estiment que le service à domicile est une bonne formule et 54 % sont prêt à faire appel à ce type de service. Des chiffres qui plaident en faveur du site qui offre un service de garage mobile.


Réparateurs : A vos marques !

Voici la suite de notre enquête sur la fidélité des garagistes : nous voulions savoir si les marques leur parlaient encore. Nous avons donc réalisé un sondage sur le mois d’avril. Un journaliste a tout d'abord interrogé par téléphone 450 réparateurs répartis sur tous les départements de l’Hexagone, et couvrant l’ensemble des enseignes des groupements ainsi que des indépendants.  Leurs réponses édifiantes ont ensuite été livrées aux principaux acteurs du marché, équipementiers et groupements de distribution, qui ont décrypté les tendances lourdes de notre sondage dans le cadre d’une table ronde organisée par les journalistes de Zepros Auto. 
Pour les équipementiers, il y a urgence à recréer un courant qui ne passe plus réellement avec le réparateur (lire aussi : Réparateurs, les équipementiers vous parlent – Auto Zepros d’avril). Reste à savoir jusqu’à quel point le fil était coupé… Pour répondre à cette question existentielle pour les fournisseurs, Zepros Auto a demandé à 500 réparateurs si les marques leur « parlaient » encore. Revue de détail des réponses :
 
• Les marques ont-elles de l’importance pour vous ?
Pour 60 % des sondés, la réponse a été « non » ! Ainsi, à peine deux réparateurs sur cinq continuent de s’intéresser à la marque qu’ils montent. 
Plus inquiétant encore, 89 % ont « avoué » ne pas être fidèle à une marque. Et pour les 5 % qui affirment tout de même leur fidélité, c’est en grande partie sous « l’influence de mon distributeur ». 
Rien d’étonnant donc qu’à peine un garagiste sur cinq a pu spontanément nous citer sa marque préférée ! Et seules sept marques sont sorties du lot. Bosch a été la marque la plus citée pour « sa qualité et son taux de couverture du parc ». Schaeffler et LuK arrivent quasiment à égalité avec Bosch. 
À la qualité est ajouté l’intérêt pour sa formation. Vient ensuite Valeo, choisit notamment « pour l’intérêt des opérations de promotions ». 
Enfin, Monroe, Purflux et Delphi ferment la marche. La sortie des marques du viseur des réparateurs est donc très marquée. Sauf que…
 
  •  Travaillez-vous plutôt avec des marques premium ou alternatives ?
Pas d’ambiguïté : 72 % des pros interrogés restent accrochés à la référence premium. Ils arguent d’une meilleure qualité, « de meilleure marge ». 25 % au contraire disent privilégier dès qu’ils le peuvent les pièces de marques alternatives. « Les tarifs avantageux » est l’argument le plus cité, suivi du constat « elles sont aussi bien que le premium », pour finir sur « le distributeur me le propose ». Enfin, 3 % naviguent entre les deux. Mais si près de trois quarts des réparateurs restent sur du premium, on note une relative poussée de la marque privée (MDD).
 
• Utilisez vous les marques distributeur ?
59 % les utilisent et expliquent que c’est encouragé par leur distributeur. Mais une fois le pas franchi, ils ne le regrettent pas, estimant que « le niveau de qualité est bon » et constatant « l’absence de problème technique ». A contrario, 41 % résistent faute d’avoir confiance dans la qualité et n’y voyant pas d’intérêt financier.
« Si la qualité est là, la marque n’a pas d’importance »
Les pros interrogés se déconnectent donc de plus en plus des marques. Les participants à la table ronde reconnaissent que la tendance est bien là. Mais la faute à qui ? En premier lieu, à ceux– équipementiers et distributeurs – qui ont déserté le terrain. « Beaucoup d’équipementiers qui appartiennent à des fonds de pension non européens n’ont plus qu’un seul objectif situé en bas de page. À cela s’ajoute que les enjeux de première monte sont colossaux, empêchant certains à se concentrer sur le SAV. Chez Bosch, nous n’avons pas pris ce chemin. Formation, information et présence terrain sont les trois clés évidentes que nous tenons à maintenir », affirme Thierry Leblanc (Bosch).
 
Assurer le SAV 
En second lieu, la faute à la pression du marché sur les prix. « Je déplore l’équipementier qui ne sait faire que de la remise immédiate pour gagner de la part de marché supplémentaire. Qu’il continue, le mur n’est pas loin ! », regrette Philipe Baudin (Schaeffler), qui a toujours plaidé pour un fort marquage terrain. « On est plutôt tenté d’aller vers la formation et l’information auprès des garages, qui à mon avis est beaucoup plus porteur. » Il y un an et demi, le groupe a lancé le Schaeffler Lab : un laboratoire d’une trentaine de réparateurs qui teste les offres et fait remonter les desiderata du terrain. « Les premiers éléments qu’ils nous demandent de mettre en avant sont l’information et le service, vient ensuite la qualité des produits suivie de la proximité et enfin le prix », complète-t-il.
 
  • La disponibilité est fondamentale
Enfin, troisième vecteur à desservir la marque : l’accélération du business qui ne laisse plus de temps du choix ! « Le réparateur veut avoir la pièce tout de suite. Certains vont même jusqu’à commander chez plusieurs fournisseurs, et le premier qui livre fait la vente. Dans ce cas, la marque qui gagne est celle stockée par le distributeur. Et là, la notion de marque disparaît totalement. En revanche, lorsqu’il fait de la réparation plus à froid, il va plus prendre le temps, être plus « auto-economicus » : regarder combien ça va lui rapporter, comment il peut positionner ce devis par rapport à son client », décrit Yann Gyssels (Yakarouler). La disponibilité fait donc fondre le cœur de la marque. « Dans un monde de plus en plus compliqué, la supply chain va devenir absolument fondamentale. Sans avoir ni l’intention ni les moyens de livrer en direct, nous, marques premium, devons nous demander comment faire passer les messages auprès des consommateurs qui sont sensibles à la marque. » 
  • Les constructeurs arrivent
Le consommateur prescripteur qui passe ainsi le relais au réparateur qui à son tour va convaincre le distributeur…
Reste que Thierry Leblanc estime nécessaire de relativiser la fin des marques : « S’il y a un désintérêt dans la marque, pourquoi aujourd’hui les constructeurs français viennent-ils frapper à la porte des équipementiers premium pour leur demander leur marque ? », Et effectivement, l’actualité récente de PSA voulant se lancer dans la distribution de marques équipementières, pourrait bien relancer le débat.
 
  • Les réparateurs infidèles
Le point noir de notre sondage : quasiment neuf réparateurs sur dix affirment leur infidélité. « Si le réparateur a la bonne pièce au moment voulu, quelle que soit la marque, il la prend. Donc il n’y a pas de fidélité », confirme Luc Azilinon (Originauto.com). D’où la multiplication des opérations des équipementiers pour recréer du lien avec leur client réparateur. Les leviers utilisés : la formation, les « clubs » et la présence terrain. « C’est aussi pourquoi nous avons lancé il y a trois ans un programme de fidélité. On y investit de plus en plus d’argent car on estime que c’est vers cela qu’il faut que l’on arrive. Extra n’est pas qu’un programme de rémunération de la fidélité des MRA, c’est également un programme destiné à faire passer de l’information, de la formation », explique Thierry Leblanc (Bosch).