René Prévost, président de la FFF : "Les franchises d'entretien et de réparation ont encore un fort potentiel de développement"

Malgré un contexte économique difficile, le modèle de la franchise résiste et affiche dans certains secteurs des taux de croissance vertigineux. Sur le marché mature de l'automobile, la progression est moins forte, mais les enseignes de réparation conservent un véritable potentiel de développement, estime René Prévost, président de la Fédération Française de la Franchise (FFF) et directeur général de la franchise Speedy.

Le salon de la franchise qui se tiendra à Paris du 20 au 23 mars prochain accueillera 500 exposants et plus de 30 000 visiteurs. Ce salon connaît un succès grandissant à la mesure du développement de la franchise en France. En effet, ce modèle économique est en progression constante depuis dix ans. Selon les chiffres de la FFF, le nombre de réseaux a plus que doubler entre 2004 et 2014 à 1 796 enseignes, tout comme le nombre de points de vente en franchise aujourd’hui de 68 171 sites. 

Surtout, le chiffre d’affaires des franchisés a connu sa plus forte progression en 2014, en passant de 47,4 à  51, 4 milliards d’euros (+8%). Autre indice de la bonne santé du secteur : le soutien des banques. "Sur le salon de la franchise, de nombreuses banques partenaires ayant même créé un département franchise seront présentes parce qu’elles ont confiance en ce modèle. Les chiffres montrent en moyenne que sur 10 franchises ouvertes, 2 ferment.  Dans le commerce traditionnel, le ratio est plutôt de 10 ouvertures pour 4 fermetures", souligne René Prévost, président de la FFF. 

Un reflet de l’évolution de la société
Tous les secteurs ne progressent néanmoins pas de la même façon. "Ce sont les services à la personne qui tirent véritablement la croissance de la franchise avec une hausse de chiffre d’affaires insolente de l’ordre de 30%", précise M. Prévost. "Ces enseignes ont su répondre à des besoins grandissants, notamment lorsqu’il s’agit des services aux personnes âgées", note-t-il.
Suivent ensuite les enseignes qui sont en ligne avec l’évolution des attentes des consommateurs, davantage attentifs à leur environnement et leur bien-être. Ainsi, dans le secteur du commerce alimentaire, ce sont les franchises de commerce de proximité et plus particulièrement les enseignes bio  (Naturalia, la Vie Claire, etc.) qui croissent le plus vite.  Les enseignes de fitness suivent le même mouvement tout comme les réseaux spécialisés dans l’achat-revente de produits d’occasion.
Les franchises du secteur automobile se portent bien elles aussi malgré la morosité du marché.  Entre 2013 et 2014, leur chiffre d’affaires a légèrement progressé passant de 2,37 à 2,46 milliards d’euros. Mais dans le secteur automobile ou plus largement de la mobilité, il y a peu de nouvelles enseignes en franchise   ;  celles qui seront présentes au salon (parmi les nouvelles) sont spécialisées soit dans la revente de véhicules d’occasion entre particuliers (elles servent d’intermédiaire et de tiers de confiance), soit dans le vélo.

Réparation : un potentiel de 700 nouveaux points de vente en franchise
Il y a toutefois peu de place pour de nouveaux entrants sur les activités trustées par la franchise comme la location, la réparation ou le lavage. "Pour le seul secteur de l’entretien-réparation que je connais bien, ce serait en effet difficile de s’implanter pour une nouvelle enseigne car le ticket d’entrée est très élevé et que les très bons emplacements sont pris", confirme M. Prévost, également directeur général de la franchise Speedy. 
Pour autant, pour celles qui sont déjà bien implantées, il existe encore un fort potentiel de développement, affirme-t-il. Dans le seul secteur de l’entretien-réparation, M. Prévost estime à 700 le nombre d’ouvertures de points de vente encore possible (500 pour les enseignes de réparation, 200 pour les centres auto).  "Il s’agit d’une estimation à partir des déclaratifs des différentes enseignes.  Mais rien que chez Speedy qui compte déjà près de 500 sites, nous comptons ouvrir encore 200 sites d’ici 5 ans (50% en ville, 50% en partenariat avec une station BP ou Total)", dit-il. "Dans ce secteur, la franchise a encore beaucoup d’avenir car l’automobile évolue et plus cela devient complexe, plus il est pertinent d’intégrer un réseau organisé et structuré", souligne encore M. Prévost. 
Et l’automobile continue d’intéresser les candidats à la franchise ; sur les 30 000 visiteurs attendus au salon de la franchise, 10% se disent intéressés par le secteur automobile. 


Des véhicules très spéciaux pour les Aéroports de Paris

Ce matin, le carrossier Dalby a livré (par l'intermédiaire de son revendeur Mecagil Lebon) aux Aéroports de Paris un ensemble de véhicules ultra-spécialisés, pour répondre aux situations d'urgence. Il s'agit de deux camions Mercedes. Le bras hydraulique dont ils sont équipés leur accorde une grande polyvalence. Ils sont accompagnés d'une remorque porte-caisson et d'un assortiment de plateaux et de berces.

Le premier camion est un Arocs 3243 LKN 8x4 de 32 t de poids total en charge. Il est équipé d'un bras Dalby (de modèle XHM3-22) et d'une grue Jib (PM 38 524 avec balance de dépannage). Il peut indifféremment être équipé d'un plateau porte-voiture de dépannage, d'un plateau de débâchage (avant et arrière, avec hayon) sur berce ou d'un abri mobile déployable (AMD de 120 m2 avec climatisation et chauffage) également sur berce... Le second camion est un Antos 2535 NLG 6x2 de 26 t de poids total en charge. Il est équipé d'un bras Dalby XHM3-20 et peut être doté d'un caisson grand volume avec toit en tôle fixe. Inutile de préciser qu'un grand savoir-faire est impératif pour fabriquer de tels véhicules !


EQUIP AUTO : bilan détaillé et perspectives 2017

En même temps qu'il annonce très en avance les dates et les thèmes majeurs de sa prochaine édition 2017, Equip Auto publie les chiffres détaillés ?et encourageants? de son dernier millésime...


Expert condamné : les précisions attendues par nos lecteurs

La semaine dernière, nous relations la récente condamnation par la Cour de cassation d’un expert “d’assurance” un peu trop entêté face à un réparateur agréé Macif qui, de bonne foi, avait choisi de réparer la voiture de son client avec une aile neuve à peine plus chère que l’occasion préconisée par le rapport. Nos lecteurs attentifs ayant demandé de légitimes précisions, les voilà...


Les carrossiers belges montent au créneau

Les français ne sont pas les seuls à râler sur la pression des assurances sur leur activité.  Sept carrossiers originaires de Verviers ont décidé de dénoncer ce qui leur était devenu insupportable, la mainmise des compagnies d’assurance sur le secteur.  (voir les liens en bas d’article)

Ils reprochent aux assureurs d’utiliser des méthodes pour « gagner de l’argent sur le dos des assurés », comme l’écrit une consœur belge dans le journal vers l’avenir du 20 janvier 2016. 5 points sont particulièrement décriés :

  • Les assurances imposent leurs carrossiers
  • Elles imposent des experts
  • Elles rognent sur les prix
  • Elles déclassent des voitures peu endommagées
  • Elles surveillent les assurés

Décidés à ne pas se battre seuls, les sept carrossiers ont rejoint l’association « Carrossiers Réunis » depuis maintenant 3 ans. Aujourd’hui elle compte 350 carrossiers en Wallonie et en Flandre.

La situation est critique à Verviers car 3 carrosseries se partagent les clients laissant les sept autres à leur maigre butin. Pire, c’est la branche toute entière qui est atteinte car les jeunes se rendent compte du peu de débouchés dans la carrosserie. L’école polytechnique de Verviers subit des baisses d’effectifs alarmantes et les carrossiers lésés craignent qu’il n’y ait personne pour reprendre leur carrosserie.

C’est donc une histoire qui n’est pas sans rappeler nos propres difficultés…


Diagnostics et réparations : L'électronique change tout

Sur les nouvelles générations de voitures, les interventions sont de plus en plus sophistiquées. Ce qui a une incidence sur le type de pannes, leur traitement et surtout leur coût.


3M conforte sa position globale

Lors du salon EQUIP AUTO, le fabricant de consommables se positionnait en fournisseur de solutions, et plus seulement de produits. Isabelle Lentz, Directrice de la Division Solutions pour la Réparation Automobile de 3M nous a fait faire le tour du propriétaire.


Pour 77 % des automobilistes, l'entretien automobile est plus cher qu'avant

L’entretien automobile moins cher en raison d’une meilleure fiabilité des véhicules ? Les automobilistes n’y croient pas ! En effet, selon une étude menée par TNS Sofres pour Club Identicar au sujet des idées reçues sur l’automobile, 77 % des conducteurs ont le sentiment que le coût de l’entretien automobile est plus cher qu’avant.
Une perception peut-être liée à leurs habitudes de consommation : près de 54 % des sondés font plus confiance aux concessionnaires pour la maintenance de leur voiture. Pour quelles raisons ? Pour 72 % des interrogés, les réseaux constructeurs proposent aujourd’hui la meilleure expertise. Plus étonnant : 28 % des automobilistes ont le sentiment de ne pas avoir le choix…
En dépit de leurs tarifs en moyenne moins élevés que ceux des réseaux de marque, les garagistes de quartier (21 %) et les enseignes généralistes (20 %) n’ont donc pas les faveurs de la majorité des automobilistes. Notons néanmoins que, parmi les clients évitant les concessions pour leur entretien, 77 % d’entre eux jugent leur tarification trop chère

Cette étude du Club Identicar, spécialiste du gravage antivol, a été réalisée pour recueillir les opinions et perceptions des conducteurs français à l’égard d’un certain nombre d’idées reçues sur l’automobile et les automobilistes. Organisée en septembre dernier, l’étude s’est déroulée en deux étapes : des focus groupes exploratoires ont été organisés à Paris, Toulouse, Nantes, réunissant des hommes et des femmes, tous conducteurs réguliers et propriétaires de leurs véhicules.
Ces focus groupes ont permis d’établir une liste de 10 idées reçues sur l’automobile et les automobilistes. TNS Sofres a ensuite présenté cette liste à 1001 conducteurs de tous âges et venant de toute la France, pour recueillir leurs opinions via un questionnaire en ligne.


Les carrossiers s'approprient la clause volumétrique

Nous y sommes enfin ! Les réparateurs sont enfin entendus. Après plusieurs années de négociations entre les syndicats de réparateurs (CNPA, FNAA et FFC) et les assureurs, la mention des clauses volumétriques sera désormais écrite sur les contrats d’assurance. En d’autres termes, les remises demandées aux carrossiers et dépanneurs sont depuis quelques jours proportionnées à des volumes clairement identifiés.

La Commission d’examen des pratiques commerciales (CEPC) a émis le 14 janvier un avis positif pourtant déjà prévu et intégré dans la charte signée le 20 mai 2008 entre assureurs et professionnels des services de l’automobile.

Alors pourquoi ces clauses n’ont elles pas été respectées ? Comme le rappelle le communiqué de presse du 5 février publié par les 3 syndicats, « Il ne leur était pas possible de prévoir a priori le volume d’affaires qui pouvait être apporté aux réparateurs agréés ».

En guise de réponse, la CEPC saisie à nouveau par les syndicats des services de l’automobile en janvier 2015 s’est cette fois appuyée sur un rapport de la DGCCRF pour rappeler aux assurances, que les articles du Code du commerce s’appliquent entièrement à leurs relations contractuelles avec réparateurs et dépanneurs. La DGCCRCF, selon le communiqué, « a considéré que l’obtention par les assureurs d’une remise sur les tarifs des réparateurs comme une condition préalable aux commandes de prestations de réparation, sans engagement écrit sur un volume d’achat prévisionnel proportionné, engage leur responsabilité. Ils peuvent ainsi, en cas de contentieux, être condamnés à verser des dommages et intérêts aux réparateurs concernés ».

La CEPC a travaillé sur la remise des conditions générales de vente (article L441-6) comme base des négociations entre réparateurs et dépanneurs d’un côté et assureurs, mutuelles et plateformes de gestion de sinistres de l’autre. « Les conditions générales de vente sont le socle unique de la négociation commerciale. C’est donc à partir des tarifs et conditions du réparateur, c’est-à-dire sans tenir compte des avantages et remises consenties aux assureurs que, préalablement à la conclusion du contrat, cette négociation doit débuter. »

Les assurances risquent des poursuites de la part des réparateurs et dépanneurs s’ils ne modifient pas leurs CGV en y incluant les clauses volumétriques.

Une bataille a été gagnée mais pas la guerre, c’est pourquoi la profession et les syndicats restent vigilants.

 


Assureurs/carrossiers : les remises enfin indissociables des volumes !

Un avis de la CEPC (Commission d'examen des pratiques commerciales) vient de l'énoncer : les assureurs, plateformes de gestion de sinistres et assisteurs devront bientôt se soumettre à l’obligation de mentionner noir sur blanc les clauses volumétriques dans leurs contrats d’agrément et conventions commerciales passés avec les réparateurs et dépanneurs. En clair : les remises demandées devront dorénavant être proportionnées à des volumes de véhicules à réparer. Des remises négociées de gré à gré et effectuées en pied de facture, en fin d’année, ou les deux