PHO-2015-06-TRANSPORTISSIMO-GRUAU.jpg

GRUAU, le roi de l'ambulance

Le salon Interschutz de Hanovre qui se déroule seulement tous les 5 ans, ferme ses portes le samedi 13 juin. Il permet à Gruau de mettre en avant un savoir-faire étendu en matière de réalisations d’ambulances et véhicules de secours. Au fil des années, le carrossier lavallois a repris des entreprises spécialisées pour devenir le leader français, et peut être européen, de la spécialité. Au fil du temps, les carrossiers Sanicar, Petit, Picot, GifaCollet et Lanéry, acquise en 2013 ont rejoint le groupe. Lanery est une société lyonnaise basé à Vénissieux, qui emploie 23 salariés pour un chiffre d’affaires de 4 M€.

A l’exportation, le savoir-faire de Gruau a récemment permis d’emporter un marché spectaculaire de 1100 ambulances livrées à l’Algérie, à la direction générale de la protection civile (DGPC),  et construites dans l’usine Sanicar de Colombe en Isère. Cet appel d’offre d’un montant de 23 millions d’euros avait tout de même été suivi par 34 entreprises. Il a renforcé l’attrait du carrossier dans une démarche internationale.

 

Les différentes marques d’ambulances du groupe Gruau sont en concurrence sur les marchés publics, les appels d’offres et les ventes à des entreprises privés d’ambulances. Deux véhicules sont exposés à Hanovre, un fourgon de balisage, qui sert à protéger les personnels lors d’interventions sur les accidents de la route, construite par Lanéry, une entreprise centenaire, et une ambulance de Samu. En additionnant ses réalisations dans le domaine des véhicules de secours, Gruau détient 85% du marché français. Afin de progresser encore, l’exportation représente un levier dynamique.


Une BOM hybride chez Fuso

Le carrossier PB Environnement, spécialiste provençal de la benne à ordures ménagères légère en alu, a récemment livré le premier Fuso Canter EcoHybrid, qui est fabriqué au Portugal. Quoi de plus normal pour un engin œuvrant en ville que d'user de cette technologique qui préserve l'environnement et réduit drastiquement les consommations ? Ce Canter 7C15 EcoHybrid, destiné à la ville de Majorque (Espagne), dispose d'une motorisation hybride permettant de réduire d'environ 25 % l'appétit du Canter. Le tout sans rogner sur une charge utile de près de 3 t. Et avec un surcoût d'environ 9 000 euros HT. Compte tenu des économies de conso, Mercedes affirme qu'il peut être rapidement rentabilisé.


Des experts aquitains un peu trop zélés dans leur "rôle économique" ?

A l'image de Christian Claveres, carrossier indépendant à Langon, en Gironde, ils seraient plusieurs réparateurs à subir les affres du comportement d'experts en automobile endossant avec trop de zèle leur "rôle économique". Une simple endémie ou les symptômes d'une véritable épidémie ?


Artisan de l'automobile

Arnaud Pardini a repris l'affaire familiale de sellerie automobile. Un des derniers domaines où l'artisanat subsiste parallèlement à la standardisation.


VUL : la chasse aux kilos superflus

Afin d'augmenter la charge utile, les carrossiers allègent les véhicules tout en respectant les règles strictes du transport frigorifique. Tour d'horizon des solutions proposées par les carrossiers.


Le froid en flux tendu maximum

150 représentants de la filière du transport frigo étaient réunis à Poitiers les 21 et 22 mai derniers. C'était l'occasion de faire le point sur les enjeux de la restauration commerciale, un secteur qui représentait 6,6 milliards de repas et un chiffre d'affaires global de 77,5 milliards d'euros en 2012.


OMIA joue les poids lourds

Poursuivant l'offre de produits adaptés à la rentabilité des équipements, Omia va présenter une cabine pour poids lourds offrant de multiples combinaisons d'utilisation.

Les bureaux d'étude de Omia ne s'arrêtent pas. Les cabines Luxia pour VL sont en pleine phase d'exploitation, c'est maintenant au tour des cabines de peinture pour utilitaires, de bénéficier d'innovations majeures. La solution "Optimum" sera présentée d'ici la fin d'année.
L'élaboration de cette nouvelle cabine est partie du constat fait chez les professionnels. Ceux-ci sont tenus de s'équiper d'une cabine pouvant accueillir un ensemble articulé soit 17 m de longueur, alors que 60 % des travaux concernent des véhicules de moins de 7 m de longueur. L'espace occupé, le coût de chauffage et de ventilation de la cabine sont alors des dépenses sans rentabilité. Omia a donc imaginé une cabine pouvant être divisée en deux espaces égaux ou asymétriques, adaptant le volume chauffé et ventilé aux besoins spécifiques. De plus la séparation en deux unités similaires permet de traiter d'une part un véhicule entier, d'autre part un ou plusieurs éléments seuls, en pistolant d'un côté et séchant de l'autre. Les calculs de Omia font apparaître un gain de temps d'utilisation et de rentabilité de 5 % en faveur de la cabine à 2 modules, avec les mêmes équipements de chauffage et ventilation.

GT MOTIVE lance GT Motive Mitchell Workcenter

Il s'agit d'une plateforme Web qui permet de relier tous les acteurs d'un processus de gestion de sinistres, les partages d'informations s'effectuant en temps réel grâce au cloud.

Optimiser la production, la qualité du service clients et la gestion des prestataires ainsi que des dépenses des assureurs dans le domaine de la gestion de sinistres. Voilà tous les défis que se propose de relever la plate-forme Web GT Motive Mitchell WorkCenter. Modulable et paramétrable, elle permet en effet de relier tous les intervenants d'un processus de gestion de sinistre, à savoir les assureurs, les experts, les réparateurs et les assurés. "Elle s'adapte aussi aux différents workflows des assureurs et des loueurs longue durée, et elle s'intègre parfaitement à notre outil de chiffrage GT Motive Estimate", souligne Caroline Brun, directrice de GT Motive France.

Adaptable aux différents flux des assureurs à la fois pour leur portefeuille assurés particuliers ou flottes, elle permet en outre de mesurer et d'évaluer l'impact de ses différents leviers d'amélioration via des solutions intégrées issues de la société Guidewire. D'ici à la fin de l'année ou début 2016, la plate-forme sera par ailleurs interfaçable avec la plate-forme Darva. "GT Motive Mitchell WorkCenter est l'un des produits phares de GT Motive", relève José Castello, directeur général de GT Motive Europe. Et l'éditeur a encore de grandes ambitions sur le Vieux Continent.

Il table sur un chiffre d'affaires de 15,1 millions d'euros en 2015, contre 12,6 millions en 2014, et il souhaite compter des clients dans 22 pays en Europe en 2016, contre 19 en 2015. "Notre portefeuille clients inclut aujourd'hui 32 compagnies d'assurance, 47 sociétés de location longue durée et de garantie, 4300 experts et 11500 carrossiers et réparateurs automobiles", poursuit José Castello. Sa base de données couvre le parc automobile européen à 98% et le nombre de ses utilisateurs finaux est de 26000.


Liberté de choix du réparateur : les parlementaires disent non à la subrogation

Le mécanisme de la subrogation, condition nécessaire à la mise en pratique de la liberté de choix du réparateur, n'a pas été retenu par la Commission spéciale de l’Assemblée Nationale. La FNAA entend faire déposer un nouvel amendement en séance plénière.

Le 9 juin dernier la Commission spéciale de l’Assemblée Nationale chargée d'examiner le projet de loi pour la croissance et l'activité (dite loi Macron) a décidé de supprimer l’amendement 11 bis AA (*), voté par le Sénat le 10 avril, qui devait permettre au réparateur, par le biais du mécanisme de la subrogation, d’être en position d’exiger de l’assureur le paiement de la réparation d’un véhicule. L

"Cette amendement constituait une prolongation de la liberté de choix du réparateur, disposition que les mêmes parlementaires ont votée l’an dernier, en permettant de libérer les consommateurs de toute avance de fonds, avantage réservé souvent à ceux qui s’adressaient aux réparateurs agréés", rappelle la FNAA.
L’organisation syndicale s’élève contre cette suppression et entend mobiliser les députés pour le dépôt d’un nouvel amendement en séance plénière de l’Assemblée Nationale. Elle rejette les arguments de la Commission qui  considère que "la subrogation alourdit le formalisme des entreprises".  "C’est tout le contraire, affirme la FNAA, la subrogation ne nécessite qu’une simple notification par lettre recommandée alors que la procédure de cession de créance, seul autre moyen disponible, nécessite une signification par voie d’huissier, trop lourde à mettre en œuvre pour être réellement utilisée".

(*) L’amendement 11 bis AA loi Macron  prévoit que, "en cas de réparation d’un véhicule ayant subi un dommage garanti par le contrat, l’assuré peut se faire subroger par le réparateur de son choix dans l’exercice des droits qu’il détient à l’encontre de son assureur au titre de son indemnité d’assurance". 


Initiative PME : un exemple au sein de la filière automobile

Le succès de l’appel à projet réservé aux PME va permettre à 28 entreprises de la filière automobile d’amorcer des projets de R&D grâce à une subvention de 200 000 euros par entreprise, soit au total 5,6 millions d’euros. Une deuxième vague sur le même modèle est prévue mi-septembre.

A ceux qui pensent que les services de l’Etat sont sourds aux critiques, ce succès apporte un démenti et montre que les choses peuvent bouger dans le bon sens. 

Nommé commissaire général à l’investissement en 2014, Louis Schweitzer a tenu compte des critiques sur les appels à projets inaccessibles aux PME. 
Cela a donné en décembre 2014 l’appel à projet Initiative PME à la construction duquel ont participé la PFA et les pôles de compétitivités.
"Le projet Initiative PME est très nouveau par rapport au programme d’investissements d’avenir. Nous n’avons pas l’habitude de nous adresser directement aux PME et nos appels à projets sont plutôt adaptés à des grands groupes ou à des consortiums emmenés par des grands groupes pour des investissements de plusieurs millions d’euros",admet Jean-Luc Moullet, directeur de programme au commissariat général à l’investissement (CGI).
Les recommandations de la PFA et des pôles de compétitivités ont ainsi abouti à la mise en place d’une procédure simplifiée (avec un dossier de 5 pages seulement), la possibilité pour les PME de concourir seules, un seuil d’éligibilité des investissements abaissé à  400 000 euros, une procédure de sélection rapide en 6 semaines (entre la date de relevé des réponses à l’appel à projets et la date de prise de décision), avec passage devant un jury, sur le mode "20 mn pour convaincre", comme l’a souligné Louis Schweitzer, lors de la convention Mov’eo.

28 PME automobiles sélectionnées
Publié mi-janvier, cet appel à projet s’adressait à toutes les entreprises du secteur routier (y compris ferroviaire et maritime) dans le cadre du programme "Véhicules et transports du futur" du CGI.
Au total 89 projets ont été déposés (dont 64 dossiers automobile) et 40 sélectionnés dont 28 issus du secteur routier, 7 du secteur ferroviaire et 5 projets du secteur maritime.
"L’apport des pôles a été important dans la sélection et sur ces 28 projets routiers, 22 ont été labellisés", nous a précisé Marc Charlet, directeur général de Mov'eo qui en a labellisé 7, les autres l’ayant été par ID4car, Véhicule du futur, LUTB et I-Trans. Cette labellisation a constitué une forme de présélection et les projets passés par l’analyse d’un pôle étaient directement qualifiés pour passer une audition.
Le montant total des subventions accordées (200 000 euros par projet) représente dont 5,6 millions pour la filière automobile (sur un total de 8 millions d’euros pour tous les dossiers) et les investissements qui seront portés par ces PME automobiles sont de 15 millions d’euros. L'aide financière apportée par le CGI est sous forme de subvention dont 70% sont versés à la signature de la convention et 30% au résultat du projet (soit entre 12 et 18 mois plus tard).

Un fonctionnement efficace au sein de la filière
Jean-Luc Brossard, directeur programme R&D de la PFA se félicite de ce succès : "Nous avons une très bonne entente et répartition des rôles et des missions entre la PFA, les pôles et les Aria. Nous travaillons main dans la main pour améliorer et faire grandir la filière. Nous avions visé de présenter 40 dossiers sur cet appel à projet et nous en avons eu 68."
L’essentiel des projets retenus portent sur les problématiques liées aux deux grands sujets : véhicules 2l/100 km et véhicule autonome. "Ce sont les problématiques des 10/15 prochaines années et notre rôle est d’orienter les PME avec des prospectives de marché et des roadmap pour qu'elles travaillent sur les bons sujets et que les têtes de filières les supportent sur ces sujets", explique Jean-Luc Brossard.  
Dans cette optique, la PFA organise le 6 juillet une présentation de 20 de ces projets financés par le CGI devant les donneurs d’ordres de la filière, constructeurs et équipementiers. 
Alors que Louis Schweitzer a prévenu qu’une partie importante des fonds du programme d’investissements d’avenir actuellement destiné à la filière transport étaient encore disponibles, ce type d’appel à projet est peut être un moyen de relancer l’initiative.

Une logique bottom-up
"L’idée est d’accompagner les PME sur des travaux en amont qui leur permettent d’avoir des éléments tangibles à montrer à des grands groupes pour aller dans des projets plus importants avec des équipementiers de rang 2 et 1. Jusqu’à présent nous étions plutôt calés top-down, cette expérience permet de faire le chemin en sens inverse en partant de l’idée des start-up", souligne Jean-Luc Moullet, qui précise "les deux démarches n’étant pas exclusives l’une de l’autre".
Ainsi, cet appel à projet PME est également doublé d’un appel à projet classique "Véhicules et transports du futur" pour des investissements au-delà de 750 000 euros pour une petite entreprise, 1,5 million pour une moyenne et 3 millions pour une grande (en cours et jusqu'au 1er octobre 2016).
Le budget actuellement disponible dans le cadre de l'actuel programme d'investissements d'avenir est d’environ 400 millions d’euros (sur une enveloppe de départ de 1,15 milliard d’euros, selon les données publiées en décembre dernier). "Au rythme actuel des engagements nous ne consommerons pas les crédits. Nous avons besoin d’avoir un certain nombre de projets sinon les crédits seront réaffectés sur d’autres secteurs où nous avons plus de projets que de moyens d’action", nous a dit Jean-Luc Moullet. Il nous a confirmé le lancement d’un nouvel appel à projet réservé aux PME à la mi-septembre. 

Les 28 PME lauréates pour le secteur routier : http://www.presse.ademe.fr/wp-content/uploads/2015/06/projets-routiers.pdf