Petit Forestier renonce au rachat du loueur de véhicules Fraikin
Le groupe familial Petit Forestier, spécialisé dans la location de véhicules frigorifiques, a renoncé à acheter le loueur de véhicules professionnels Fraikin face à la réticence des autorités de la concurrence françaises, selon un communiqué jeudi. Petit Forestier avait annoncé en juin être entré en négociations exclusive avec les principaux actionnaires de Fraikin, CVC Capital Partners et Eurazeo, pour un rapprochement destiné à mieux faire face à une concurrence grandissante. Cet accord était soumis à l’avis des instances représentatives du personnes, qui ont donné leur approbation en juillet, et des autorités concernées. Si les gendarmes de la concurrence en Espagne et en Pologne ont donné leur feu vert, l’Autorité de la concurrence en France s’est montrée réticente. « Après plusieurs mois d’instruction », l’Autorité « a exigé des engagements structurels », explique Petit Forestier dans le communiqué. L’entreprise a bien « proposé des mesures significatives, conformes à sa vision sociale et sa culture d’entreprise » mais « l’Autorité a estimé que ces remèdes étaient insuffisants ». « Dans ces circonstances, Petit Forestier a décidé de ne pas poursuivre cette opération », ajoute-t-il. « Le groupe a toujours considéré comme prépondérante et stratégique la préservation de l’intégrité de ses implantations et marchés dans le respect des salariés et des clients, ainsi que le non démantèlement du réseau de Fraikin », justifie Petit Forestier.
La fusion entre les deux groupes devait permettre à Petit Forestier d’acquérir une échelle plus importante sur le marché européen, d’offrir une palette élargie de services à ses clients et d’étendre sa présence internationale afin de mieux faire face à une concurrence exacerbée. Créé en 1907, Petit Forestier est actuellement implanté dans 14 pays en Europe centrale et occidentale, et au Maghreb. Le groupe, qui emploie 3.000 personnes, a dégagé 577 millions d’euros de revenus en 2015. Son ancienne cible, Fraikin, fondée en 1944, dispose pour sa part de 180 sites en Europe et en Arabie saoudite avec un parc de 57.000 véhicules industriels, utilitaires et commerciaux. La société a enregistré en 2015 un chiffre d’affaires de 656 millions d’euros et emploie 2.800 salariés.