Best of 2015 CHEREAU : une porte révolutionnaire

Chéreau, premier carrossier dans la catégorie poids-lourd (50% du marché français) commercialise SmartOpen-C qui se présente comme une porte arrière à rideau d’un nouveau type. Le rideau coulissant est un équipement essentiel pour la livraison urbaine mais les solutions existantes ont peu évolué et présentent un faible pouvoir isolant ainsi qu’une ergonomie limitée sur les versions manuelles ou une fiabilité déficiente pour les rideaux électriques. D’autre part, le carrossier rencontre des difficultés lorsqu’il s’agit de monter des équipements arrière comme le rideau d’air ou l’évaporateur. La réflexion s’est portée sur le développement d’un système breveté qui s’ouvre au-dessus de la caisse et apporte de nombreux avantages.
Pour résumer, une protection de la chaine du froid augmentée, la sécurité alimentaire améliorée avec la partie extérieure du rideau ne pénètre pas dans la carrosserie et enfin une meilleure aérodynamique. De plus, afin de renforcer l’ergonomie et la sécurité, le conducteur bénéficie de commandes avec boutons à impulsion pour la montée et descente. IL dispose aussi de davantage d’espace pour l’accès à la caisse, soit 60 mm utiles de plus en hauteur comme en largeur par rapport à un rideau classique. Pour renforcer la sécurité, SmartOpen-C dispose aussi de systèmes anti-enfermement et anti-pincement. Les logisticiens et donneurs d’ordres seront également contents d’apprendre que cet équipement, qui est compatible multi-compartiment longitudinal et latéral, permet de charger une palette supplémentaire, donc 33 au lieu de 32, en fonction des 5 centimètres utiles gagnés en longueur.
Chéreau se positionne comme le carrossier du sur-mesure. En 2013, 1080 configurations spéciales sont sorties d’usine sur une production totale de 2700 véhicules. L’entreprise normande, créée en 1953 par Jean Chéreau, compte 727 salariés pour un chiffre d’affaires de 160M Euros en 2014 alors que 2M Euros ont été investis dans l’outil de production et 2,7M Euros en R&D fondamentale et sur-mesure clients


Une croissance à deux chiffres pour le marché européen du VUL neuf

En novembre, le marché européen des véhicules utilitaires légers a totalisé 148 322 immatriculations, soit une croissance de 16,7 % par rapport à novembre 2014.
Selon les chiffres de l’Association des constructeurs européens d’automobiles (ACEA), il s’agit du 27e mois consécutif de hausse pour ce segment. Les cinq plus importants marchés en volume ont pu bénéficier de croissances significatives. Tandis que l’Espagne et l’Italie ont enregistré des hausses respectives de 58,7 et 29,8 % à 13 796 et 13 000 unités, l’Allemagne profite d’une augmentation des immatriculations de ses VUL de 17,4 % à 24 234 exemplaires vendus. Le Royaume-Uni affiche une croissance honorable à 9,6 %, tandis que la France s’est stabilisée à + 4,4 %, avec le cap des 30 000 unités franchi (30 736).

Sur les neufs premiers mois de l’année, ce sont 1 553 344 VUL qui ont été commercialisés à l’échelle européenne. Si la plupart des cinq pays précités ont connu des croissances à deux chiffres, à l’image de l’Espagne (+ 37,5 %), du Royaume-Uni (+ 15,7%), et de l’Italie (+ 10,9 %), les marchés britanniques et français sont restés moins actifs, avec des croissances respectives de 4 et 1,3 %.


DURISOTTI compte généraliser l'usage des matériaux recyclables dans les trois ans

Fibre de lin et résine thermoplastique, c’est la nouvelle recette écologique que veut utiliser le carrossier Durisotti sur l’ensemble des châssis-cabines qu’il transforme. L’industrialisation de cette matière première recyclable va débuter dès 2016.

Les efforts de Durisotti en matière d’éco-conception ont été récompensés par un prix "Innovation et développement durable" lors du dernier Salon Solutrans. Le carrossier a en effet développé une nouvelle matière première écologique pour fabriquer les pièces (panneaux, pavillon, bas de caisse, plancher…) qu’il utilise pour transformer les utilitaires châssis-cabines. Constituée de fibres de lin et de résine thermoplastique recyclables, elle remplace la fibre de verre et le polyester non recyclables. L’assemblage des pièces a en outre été étudié pour faciliter leur démontage en fin de vie. 

La fibre de lin, approvisionnée en circuit court, étant néanmoins plus chère, l’entreprise a amélioré ses process de production et profité de ses meilleures caractéristiques techniques pour maintenir ses prix de vente. "Nous compensons le surcoût par un gain de 20% de charge utile, grâce à la plus grande résistance de ce matériau et à l’utilisation de composite et d’aluminium", explique François Loor, président de Durisotti SAS.
Après la phase de prototypage, Durisotti devrait débuter l’industrialisation en 2016. "Dans les 36 mois, notre ambition est de remplacer la fibre synthétique par du lin sur toute notre production de châssis-cabines", déclare-t-il. 

11 lots destinés à renouveler les véhicules des forces de l’ordre pour les trois ans à venir
Cette année, le carrossier s’attend à une progression de son chiffre d’affaires de 10%, après avoir réalisé 45 millions d’euros en 2014, et à une nouvelle hausse "d’au moins 10% en 2016". L’un des grands enjeux sera de remporter en février prochain  les 11 lots de véhicules destinés à renouveler les véhicules des forces de l’ordre pour les trois ans à venir, dans le cadre d’un appel d’offre de l’Ugap. "Les ventes spéciales, auprès de l’Etat et de ses services, ont représenté jusqu’à 62% de notre chiffre d’affaires. Nous avons diversifié notre clientèle pour être moins dépendant mais ces commandes assurent toujours 30% de notre chiffre d’affaires, explique François Loor. L’arrivée à échéance des précédents lots s’est traduite par un afflux de commandes : "800 véhicules à livrer aux forces de l’ordre au cours des 6 dernières semaines de l’année", indique le dirigeant.
La sous-traitance industrielle pour le compte des constructeurs représente désormais 20% de son activité. Elle consiste principalement dans la fabrication "de quelques milliers" de grands volumes et cabines approfondies pour Renault Master, de planchers cabines pour Expert et Jumpy et de bennes pour Renault Trucks. 
Les grands comptes privés assurent 20 à 25% de son business et devraient se développer à l’avenir. Son activité de carrossier pour le compte des concessionnaires assure 15% de son activité et, enfin, la sous-traitance industrielle (plasturgie, peinture époxy, tôlerie...) assure le reste de son business.
Pour 2016, Durisotti élargira son offre de frigorifiques (180 produits en 2015), se lancera dans la transformation de VI (pour satisfaire la demande d’un client important dans le secteur du mobilier urbain) et poursuivra son développement dans le domaine du transport de personnes (moins de 30 places), avec une spécialisation dans le TPMR (personnes à mobilité réduite), domaine qui bénéficiera d’une innovation majeure avec la création d’un chauffage économique intégrée dans les cloisons.


DURISOTTI mise sur le lin

Le carrossier de Sallaumines (62) a remporté le Prix du développement durable pour son emploi du lin dans la confection de panneaux composites (à la place de la fibre de verre et du polyester), au salon Solutrans, en novembre dernier. Aujourd'hui, Durisotti affiche l'ambition d'employer ce nouveau matériau pour remplacer les fibres synthétiques, partout où c'est possible dans sa production, dans les 36 mois à venir. Ceci, sans modifier ses prix.

Le mélange de fibres de lin et de résine thermodurcissable - une première dans l'industrie - offre plusieurs avantages. En premier lieu, ce matériau est recyclable. Après broyage, ce type de panneaux peut être employé pour fabriquer des pièces variées... Ensuite, il permet de gagner environ 20 % de charge utile sur un fourgon grand volume doté d'un pavillon (notamment grâce à l'emploi de cadres en aluminium)... Reste à organiser la filière existante du lin - la France étant le plus gros producteur mondial de cette fibre. Traditionnellement employée dans le textile, cette fibre est aussi utilisée dans l'ameublement et la construction navale sportive.


Le GPS Novacom de série chez LAMBERET

Le DG200, un boîtier GPS communicant et enregistreur de températures, se connecte à l'EBS et transmet des infos de roulage et de freinage. gestion de flotte au programme.


SOLUTRANS : Les innovations à l'honneur

Le salon SOLUTRANS qui a eu lieu à Lyon du 17 au 21 novembre a tenu toutes ses promesses en faisant le plein de visiteurs : 36 000 visites (+3 % comparé à 2013). Les carrossiers ont affiché leur dynamisme en dévoilant leurs nouveautés. Voici quelques-une d'entre elle en images.


LAMBERET va ouvrir une usine pour les VUL

Le carrossier Lamberet va ouvrir, en juin 2016, une usine à Saint-Eusèbe (71) destinée à la production de VUL frigorifique. L'investissement de 10 millions d'euros sur les trois prochaines années devrait permettre au carrossier de générer un volume d'affaires de 30 millions par an et de fabriquer 3500 VUL (contre 1700 actuellement).


CHEREAU exposait un utilitaire à SOLUTRANS

Surprise, sur le stand Chéreau trônait un Mercedes Sprinter réfrigéré. Pour le carrossier, il s'agit de répondre à la demande croissante en faveur de cet utilitaire.


Gruau Electric_Electron II Home Delivery Solution2.jpg

GRUAU : Home Delivery

En plus de sa gamme électrique Electron II, en version benne, frigorifique, ambulance ou encore funéraire, le carrossier Gruau a exposé à SOLUTRANS son aménagement Home Delivery Solution, récompensé de la médaille d'argent du Prix de l'Innovation.


DURISOTTI primé à SOLUTRANS

A l'occasion des soixante ans de l'entreprise, Durisotti a exposé des panneaux en lin destinés à ses véhicules carrossés. cette solution baptisée "Body Builder", et qui a mobilisé le service R&D pendant 18 mois, lui a permis de décrocher le Prix de l'Innovation dans la nouvelle catégorie "Développement Durable".