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Paris la logistique urbaine revisitée

Vendredi 16 octobre, c’était journée de grand oral devant Jean-Louis Missika (urbanisme – Grand Paris) et Christophe Nadjovski (transport – voirie), deux adjoints de la maire de Paris. Les 22 porteurs des appels à projets d’expérimentation « logistique urbaine durable » ont eu chacun 90 secondes pour présenter leurs projets. C’est court, mais suffisant pour apprécier la motivation des protagonistes sur des sujets aussi variés que la collecte de surplus de denrées alimentaires, les services de voisinage pour la réception de colis, la plateforme logistique par voie d’eau ou encore des opportunités de stationnement. Parmi les 22 projets, il y a ceux dédiés au transport routier et plus précisément à la gestion du dernier kilomètre et livraison du client final.

Dans ce domaine, un certain nombre de solutions est apporté par des transporteurs. C’est le las de FM Logistic, UPS et Martin Brower qui gère les livraisons de Mc Donald. D’autres sont développés sur la base d’une mutualisation des flux jusqu’à la livraison finale. C’est le cas du projet Urbismart qui propose d’utiliser un camion pour une rue ou un quartier avec un système ambitieux de prise en charge de marchandises de la part de plusieurs chargeurs ou transporteurs vers une destination identique. « Notre projet réduit les coûts logistiques en améliorant le service rendu et d’impact sur l’environnement. De cette façon, la logistique n’est plus seulement un centre de coût mais génère des ventes supplémentaires » explique Jean-Paul Rival, directeur général de Urbismart. 

Les créateurs d’Urbismart pensent utiliser la « Base Intelligente de Logistique » ou BIL qui a été imaginée et créée par le carrossier industriel Libner à Saint-Maixent-l’Ecole (79). L’inventeur n’est autre que Joseph Libner qui a créé son entreprise il y a 50 ans et surprend toujours par son pouvoir d’innovation. BIL est l’un des 22 projets d’expérimentation retenus par Paris and Co et la ville de Paris. Il donne une belle visibilité à une idée très originale qui intéresse depuis longtemps les élus parisiens … mais pas seulement. Christophe Troubat qui porte le projet pour Libner a pris de nombreux contacts très positifs et encourageants aussi bien avec des villes importantes que des opérateurs de premier plan.

Chaque projet sera développé et expérimenté durant plusieurs mois, un an maximum, avant d’être évalué puis mis en action de façon effective. En ce qui concerne Bil Station et Bil Lift, l’ensemble est rassemblé sur un porteur qui transporte un petit camion électrique modulaire baptisé Bil Truck sur lequel se positionnent automatiquement une ou plusieurs Bil Box. Bil Truck vient se réapprovisionner sur la base située à proximité immédiate. « Ce concept permet parfaitement de mutualiser les livraisons sur un secteur donné. Il s’agit vraiment d’une méthode révolutionnaire dans l’idée d’une logistique urbaine repensée » explique Christophe Troubat qui a présenté Bil devant les élus parisiens.


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Turbo sur l'innovation du 17 au 21 novembre à Lyon

SOLUTRANS, le salon international des professionnels du transport routier et urbain, qui se déroulera du 17 au 21 novembre à Lyon-Eurexpo, met toujours le turbo sur l'innovation, sa force et sa différenciation.


LAMBERET.Investissement de 5M dans l'Ain

"Ma feuille de route en 2009 était claire : ramener l'entreprise à la profitabilité". Six ans plus tard, Erick Méjean, directeur général de Lamberet SAS spécialisée dans la production de véhicules réfrigérés a gagné le pari.


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TOUTENKAMION : une récompense méritée

Spécialiste du très spécial, le constructeur carrossier implanté à Ladon (45) vient d’être récompensé d’un prix parfaitement mérité. Les 7ème Trophées de l’entreprise, organisés par La République du Centre, récompensent des entreprises implantées dans le Loiret. Cette année, vingt entreprises étaient réparties en 7 catégories. Parmi elles, il y avait un transporteur routier, Deret. Mais dans sa catégorie, c’est Thélem, un assureur qui a reçu la récompense. Toutenkamion concourait dans la catégorie  « International » avec comme compétiteurs EMA Pharmaceuticals (emballages) et Zefal (accessoires vélo). Les efforts d’une société exportatrice sont récompensés. C’est Stéphane Girerd, le président, qui est monté sur la scène du Zénith d’Orléans, le jeudi 15 octobre, pour recevoir le prix au nom de l’entreprise.

Les camions qui sortent des ateliers de Toutenkamion sont uniques et permettent à chaque fois à l’entreprise, qui fêtera ses 80 ans l’an prochain, de repousser un peu plus loin les limites technologiques. Les 80 salariés se répartissent sur une vingtaine de métiers, certains traditionnels dans cette industrie, compagnons métalliers, serruriers, hydrauliciens, plombiers, frigoristes, électriciens, menuisiers bois et alu, selliers-garnisseurs, peintres ou qualiticiens; d’autres plus originaux comme les designers, plasticiens, stratifieurs ou informaticiens encadrés par dix chefs de métier garants de la méthode.

La clientèle de Toutenkamion est très diversifiée, ce qui est une chance par ces temps de crises. La base est le plus souvent une semi-remorque et plus rarement un porteur qui devient une régie vidéo pour des chaînes de télévision, des podiums d’animation pour les armées, les conseils régionaux ou quelques entreprises et même des salles itinérantes de formation professionnelle ou d’animation. Cela peut être plus spectaculaire encore, comme ces salles mobiles de cinéma qui se déploient pour accueillir jusqu’à cent spectateurs. Chaque unité peut coûter de 100 000 euros jusqu’à plus d’un million d’euros pour certains motor-homes réalisés pour des écuries de compétition qui réclament jusqu’à 15 000 heures de travail.

Le bureau d’étude dispose de 11 postes de dessins assistés par ordinateur (DAO) en réseau et de nombreux autres logiciels, calcul de structure, gestion de la documentation fournisseur ou des achats. La table de traçage trois dimensions reçoit les piges à l’échelle 1 qui permet de suivre une construction centimètre par centimètre. Toutenkamion exporte depuis toujours et sur tous les continents. Cela va du cabinet dentaire ambulant pour les pays du Golfe, aux camions cinéma qui partent sur les champs d’opération lointains, jusqu’en Afghanistan, pour détendre les soldats. En Afrique également a été livré récemment un camion podium destiné à des organisations de spectacles.


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"De l'innovation pour toute une filière"

3 questions à Patrick Cholton, Président de la FFC et du salon SOLUTRANS


Le 44 tonnes de nouveau à l'ordre du jour

Pas question d'introduire le 44t en Espagne mais une modification de la réglementation des poids et dimensions est à l'étude. Face à la pression des chargeurs, les organisations profesionnelles espagnoles du TRM rejettent un changement qui n'aurait pas été négocié au préalable.


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"SOLUTRANS est plus que jamais le salon des solutions innovantes"

Patrick Cholton, Président de la FFC et du salon SOLUTRANS, qui ouvrira ses portes le 17 novembre pour cinq jours, fait le point sur cette édition qu'il espère aussi porteuse que celle de 2013 qui s'était soldée sur 35 000 visiteurs, dont 10 % d'étrangers.


Carrosserie : un secteur qui retrouve des couleurs

Après une année 2014 atone, le secteur de la carrosserie donne des signes de reprise sensible en 2015. Même si cette activité reste toujours très dépendante de la conjoncture économique globale.


L'international et le véhicule électrique, les deux piliers stratégiques de GRUAU

Invité de l’association Team, le dirigeant du carrossier Gruau, Patrick Gruau, a dit placer son offre électrique et le développement à l’international au cœur de stratégie de croissance.

Le carrossier Gruau a démarré la production à Laval de la deuxième génération de son véhicule utilitaire électrique, baptisé Electron. Ce véhicule de 3,5t, conçu sur le châssis du Fiat Ducato, est équipé d’une chaîne de traction électrique développée en partenariat avec Actia Automotive.  Pouvant intégrer trois à cinq pack batteries, il offre une autonomie de 90 à 150 km. "Nous avons lourdement investi dans le développement de ce véhicule pour conserver une longueur d’avance sur les constructeurs dans le domaine du véhicule utilitaire électrique", a souligné Patrick Gruau, dirigeant du carrossier, lors d’une rencontre organisée par l’association Team. "L’électrique devrait rester encore quelques années un marché de niche sur le segment des véhicules utilitaires et c’est une bonne chose pour nous. Tant que les constructeurs n’auront pas les volumes suffisants pour produire des utilitaires électriques, notre offre Electron sera une solution pertinente pour la logistique urbaine et le dernier kilomètre notamment", a-t-il expliqué. Sans révéler ses objectifs de vente, Patrick Gruau a insisté sur le fait que cette offre de "solutions propres" était au cœur de sa stratégie de croissance, tout comme son développement à l’international.

Déjà implanté en Pologne, en Algérie, en Espagne et aux Etats-Unis à travers des partenariats commerciaux ou des coentreprises, Gruau réalise aujourd’hui 22 % de son chiffre d’affaires à l’international (sur un chiffre d’affaires 2014 de 204 millions d’euros). D’ici 2022, Patrick Gruau s’est fixé pour objectif de passer la part de l’international dans son activité à 40 % voire 50 %. "Nous espérons pouvoir réaliser des opérations de croissance externe dans les pays que nous avons ciblés comme ceux de la péninsule ibérique, à condition que les rachats portent sur des entreprises spécialisées comme nous sur le véhicule utilitaire. Mais nous continuerons de privilégier les alliances", a-t-il dit. La création d’une coentreprise en Allemagne serait d’ailleurs en cours.  Le dirigeant a indiqué également "regarder de près" le marché britannique.  


La contrefaçon, une plaie pour les industriels

La notion de guerre économique correspond bien aux problèmes posés par les contrefaçons de toutes sortes. L’univers de la mécanique en souffre comme les autres industries. Il y a deux aspects principaux, la concurrence déloyale et la notion de sécurité qui n’est pas toujours mise en avant. Pourtant, elle est particulièrement présente lorsqu’il s’agit de pièces mécaniques. ARTEMA, le syndicat des industriels de la mécatronique compte 122 adhérents dans les secteurs des électrovannes, éléments de transmission, étanchéité, fixations, mécatronique, pneumatiques, réducteurs et engrenages, transmissions hydrauliques et enfin roulements et guidages linéaires. La conférence de presse qui s’est tenue à Paris avait pour but de sensibiliser l’opinion et les utilisateurs sur les dangers de la contrefaçon des roulements.

Les chiffres du secteur sont significatifs avec un chiffre d’affaires annuel de 1,05 milliard d’euros pour le seul marché français réparti entre l’industrie du poids lourds (35%), l’automobile (50%) et l’aéronautique (15%). Les adhérents d’Artema représentent 99% de la production nationale et 85% du marché français pour 10 000 salariés. Produits technologiques de précision, les roulements, comme beaucoup de composants produits à grande échelle, sont perpétuellement sujet à la copie ou à la contrefaçon. Si certaines peuvent être qualifiées de grossières, on assiste depuis plusieurs années à des pratiques de plus en plus trompeuses qui rendent la distinction impossible pour un œil non averti. En plus, si ces tromperies provenaient avant des pays émergents et touchaient seulement les roulements de petites tailles, on voit aujourd’hui apparaître des contrefaçons de toutes tailles, particulièrement sur le marché des pièces de rechange industrielles venant de pays industrialisés.

L’organisation syndicale rappelle que 3 500 accidents industriels par an sont dus à des produits contrefaits et que la valeur des dommages économiques dus à la contrefaçon dans l’industrie de service sont estimés à 4,5 milliards d’euros chaque année, ils sont également responsables de la destruction de 200 000 emplois dans le monde chaque année dont près de 30 000 en France selon l’OCDE. Il est bon de combattre la contrefaçon et de veiller lors d’un achat à ce qu’un produit rassemble les normes de qualité et de sécurité requises. Les organisations de lutte contre la contrefaçon ont travaillé méthodiquement. La première étape a été de mener des actions dans les pays « sources » de la contrefaçon (Chine, Inde ou Dubaï). Puis la deuxième étape fut le lancement de la campagne de sensibilisation « stopfakebearings » avec des lettres aux distributeurs et utilisateurs, en plus d’un site internet, brochure, affiches, cas, vidéo. La troisième étape a consisté à l’élargissement de l’action anti‐contrefaçon aux principaux pays consommateurs.

Où trouve-t-on les roulements :

  • Plus de 25 000 dans une machine d’étirage de film,
  • 1 500 dans une machine d’imprimerie,
  • 55 dans un robot,
  • 80 dans une voiture,
  • 2 000 dans un avion,
  • 220 dans un train…

Dans notre quotidien, on considère qu’un ménage moyen abrite chez lui 160 roulements en moyenne, répartis entre le réfrigérateur, la machine à laver, l’aspirateur, le mixer, le sèche‐cheveux….

Les peines encourues

Pour les contrefacteurs : selon la nature de l’infraction :

‐ Responsabilité civile, dommages et intérêts pouvant aller jusqu’à 150 000 €

‐ Responsabilité pénale, dommages et intérêts pouvant aller jusqu’à 150 000 €

‐ Emprisonnement de 2 à 4 ans

‐ Peines complémentaires comme la fermeture de l’établissement, confiscation des produits…

Pour les acheteurs et revendeurs :

‐ Confiscation des produits

‐ Amende pouvant aller jusqu’à deux fois la valeur totale des produits

‐ Poursuites pénales prévoyant un emprisonnement de 3 ans et 300 000 € d’amende, portées à 5 ans et 500 000 € d’amende si le délit est commis en bande organisée.