EQUIP AUTO affûte sa mutation

« Notre ambition est qu’Equip Auto devienne le salon international de la mobilité connectée. » En reprenant les rênes de la Fiev il y a un peu plus d’un an, Jacques Mauge savait qu’il fallait de toute urgence ré-enchanter le salon français en perte de vitesse. L’édition 2017 doit permettre d’esquisser la mutation en marche. Premier signe fort de ce changement attendu : l’annonce en juin dernier du retour dans Paris intra-muros, Porte de Versailles. Un atout-maître pour l’équipe du volontaire président qui veut un salon « utile permettant un retour sur investissement incontestable. Si le lieu est déjà un bon point, il faut surtout un contenu solide. Et c’est une chance car le métier est en pleine révolution technologique. » Un plan de bataille construit avec le soutien du comité d’orientation réunissant l’ensemble des organisations professionnelles, créé dès son arrivée à la présidence. Sa mission : consolider les fondamentaux autour de la réparation, faire revenir les réparateurs « éloignés » et notamment les réparateurs agréés de marque, mais également 

réintégrer les grands absents. « Nous avons mis tout le monde autour de la table, sauf les constructeurs. » Jacques Mauge a bien l’intention de renverser la tendance. La montée en puissance du multimarquisme, et notamment l’offensive de PSA sur le business PR, devrait également être un levier puissant pour ramener en force le Lion, mais aussi ses concurrents, sur le salon de l’après-vente ! L’innovation et l’émergence de l’après-vente connectée devraient également servir sa stratégie de reconquête. « Avec la connectivité, la voiture autonome…, le service va fortement influencer la filière. » Qui sera prescripteur de la maintenance ? Il n’est pas si sûr que ce sera le constructeur, même s’il fait tout pour ! Le système va obligatoirement changer et les accords entre les indépendants et les constructeurs se multiplier. De quoi donner envie à chacun de casser les silos pour faire forum commun. Et aux grands acteurs de l’équipement auto qui ont boudé les éditions précédentes de se dire que le salon français est de nouveau « the place to be », ne serait-ce que pour ne pas prendre le risque de se faire dépasser sur le terrain Aftermarket par leurs partenaires mais néanmoins concurrents. En se réinventant, Equip Auto se donne les moyens de reconquérir sa légitimité et ainsi d'assurer sa pérennité.

Carrossiers : comment évaluer la pénibilité ?

Les facteurs à prendre en compte dans l'évaluation et la prévention de la pénibilité au travail peuvent avoir une incidence pour les carrossiers. Les derniers textes de décembre 2015 sur la pénibilité ont reporté l'échéance réglementaire des 6 derniers facteurs à juillet 2016. Rappel de ces notions à ne pas négliger.


EQUIP AUTO : le changement, c'est maintenant !

Arrivé il y a un peu plus d’un an à la présidence de la Fédération des industries des équipements pour véhicules (FIEV), Jacques Mauge a fait du renouveau du Salon Equip Auto une de ses priorités. Pour rappel, le Salon appartient majoritairement à la Fiev, dont il représente l’un des principaux actifs.

Ce n’est plus un secret pour personne, le grand évènement de notre filière connaît des moments délicats. Des questions apparaissent sur son positionnement et son modèle économique, et les grands exposants potentiels tendent à s’en détourner. En l’état actuel des choses, la manifestation doit composer avec un contexte « automobile » peu favorable. La France, pays mature en la matière, perd son attractivité et ses industriels qui par ailleurs se concentrent. Les regards sont davantage tournés vers l’International et les marchés en croissance. Les décisions sont plus centrales avec comme épicentre européen l’Allemagne, capitale de l’automobile, où règne le Salon Automechanika qui remporte les suffrages à l’heure du choix.

Concentration également au niveau des grands distributeurs, qui capitalisent sur l’International et sont désormais détenus par des fonds d’investissement en quête d’un maximum de rentabilité. La présence de ces importants groupes de distribution sur un Salon doit désormais se traduire en chiffre d’affaires. Or c’est justement ce que peine à assurer Equip Auto dans son format actuel. Au moment des arbitrages budgétaires sont privilégiées les rencontres maison.

Pour autant, bien loin de prendre une posture défaitiste, Jacques Mauge fait preuve d’un tonifiant enthousiasme. Le président, qui a multiplié les rencontres, le sait bien : une nouvelle histoire est en train de s’écrire, celle de la mobilité globale connectée offrant des nouvelles ouvertures et son lot de nouveaux acteurs de tout bord. Les services automobiles deviennent plus que jamais le nerf de la guerre. Autant de belles opportunités pour redonner une légitimité à notre Salon national.

Le souhaitable vertueux retour des constructeurs

Grands absents du Salon depuis des lustres, les constructeurs y retrouveront logiquement leur place, alors que tout converge vers le multimarquisme et la fin d’un certain dogmatisme. Dans le sillage de leur retour, tous leurs poissons-pilotes : le cercle vertueux que cherche à mettre en place Jacques Mauge. Étape par étape, lui et son récent comité d’orientation orchestrent cette mutation que l’on verra sans doute apparaître d’ici à Equip Auto 2021. Si l’innovation demeure plus que jamais la clé de voûte du Salon, le défi sera toutefois de préserver certains fondamentaux comme celui de la réparation et son socle d’adeptes.

Une première marche au changement va être franchie dès l’édition de 2017 avec le déménagement de Villepinte à Paris porte de Versailles. Une étape cruciale pour redorer l’image du Salon, qui se fixe trois ambitions pour l’édition à venir : convivialité, innovation et business.

Faire d’Equip Auto le grand rendez-vous des technologies et des services automobiles, tel est le souhait de Jacques Mauge. Le responsable ne manquera pas d’aller à cette fin rencontrer les organisateurs des autres Salons « automobiles », petits ou grands, pour discuter mutualisation des moyens, voire plus. Il y a sans doute des synergies à trouver au service de la rentabilité de chacun. Des discussions vitales pour tous.


Pratiquez-vous la facturation "divers" ?

La Fédération française de la carrosserie s’est intéressée à cette ligne de facturation, qui concerne des frais extrêmement variés selon les ateliers.

Sur la facture des carrosseries on connaît les lignes « pièces », « main-d’œuvre » et « ingrédients de peinture ». Moins courante est la ligne « divers ». Selon une étude de la Fédération Française de Carrosserie, seules 20 % des carrosseries laisseraient apparaître cette ligne de facturation. Pour les trois quarts d’entre elles, il s’agit là de facturer les petites fournitures et les consommables comme les vis, les rivets, les agrafes ou encore des joints. Vingt-cinq pour-cent des ateliers y facturent eux le recyclages des déchets et 10 %, les produits de nettoyage. Plus surprenant : 3 % des ateliers facturent en « divers » le prêt de véhicule et les frais de parking.

Le montant moyen de ce poste « divers » s’élève à 10 euros, soit moins de 1 % de la facture totale. Il n’en reste pas moins que 17 % des clients sont intrigués par cette ligne et demandent des explications. Des éclaircissements que 3 % de la clientèle a du mal à saisir, tout comme parfois les assureurs (6 %).


La FFC donne le baromètre du premier trimestre

La Fédération Française de la Carrosserie (FFC) prend le pouls du marché de la réparation collision tous les trimestres. Compte rendu des trois premiers mois de l'année 2016.


Les fédérations en soutien du salon

La refonte d'Equip Auto a bel et bien été un travail... d'équipe ! A l'image de la commission aftermarket de la Fiev, le comité d'orientation souhaité par Jacques Mauge et réunissant les principales organisations professionnelles du secteur, a été partie prenante du nouveau projet... La parole est donnée à ses membres !


Le marché du véhicule industriel va mieux que prévu en 2016

L’Observatoire du Véhicule Industriel (OVI) a revu à la hausse ses prévisions de marché et table désormais sur 26 200 tracteurs (+7 %) et 18 400 porteurs (+8 %), soit 44 600 immatriculations (+7 %) en France en 2016. 

Après une chute de 13,2 % en 2014, le marché français du véhicule industriel (véhicules de plus de 5 tonnes) a repris des couleurs en 2015, enregistrant des volumes en hausse de 11 %, à 41 722 immatriculations, encore très loin toutefois du niveau d’avant-crise, lorsqu’il s’immatriculait en moyenne 53 000 unités par an (entre 1999 et 2008). L'Observatoire du véhicule industriel (OVI) de BNP Paribas (*), s’attendait en début d’année 2016 à un nouveau fléchissement du marché, tablant sur un volume de 41 500 immatriculations, mais les bons résultats des 5 premiers mois de l’année (+18,6 %, à 19 622 unités) l’incitent aujourd’hui à revoir à la hausse ses prévisions. "Les porteurs, très dépendants de l’activité BTP, repartent très fort avec une progression de +24 % sur les 5 premiers mois. Les tracteurs (dépendant du transport routier et de la grande distribution) présentent également de bons résultats, à +14,8 %", constate l’OVI. 
On note par ailleurs, et c’est nouveau, une croissance significative pour tous les segments de la carrosserie : les citernes gagnent 19,5 %, les bennes et engins de BTP 23 %, les frigorifiques 23,2 %, les plateaux 23,4 % et les fourgons 26,6 %. 
Le redémarrage du marché de l’occasion (+6 % à 17 794 unités sur les 4 premiers mois) est en outre perçu comme un signe avant-coureur de reprises des achats VN. Enfin, "le marché du bâtiment affiche des signes encourageants depuis plusieurs semaines, tandis que le marché des travaux publics s’est stabilisé", constate l’OVI.
Sur la base de tous ces éléments, l’OVI a revu ses prévisions à la hausse, misant désormais sur 26 200 tracteurs (+7 %) et 18 400 porteurs (+8 %), soit 44 600 immatriculations (+7 %) en France sur l’ensemble de l’année 2016.

La FFC et le CEMAFROID main dans la main

A l'occasion de l'inauguration des nouvelles installations du Cemafroid, des conférences traitant des différentes thématiques de travail de l'organisme certificateur (alternatives aux fluides frigorigènes, livraison en grande distribution, certification des meubles frigorifiques...) ont été organisées. Parmi les intervenants, Gwénaël Tuet (directeur études et services chez Lamberet) a pris la parole au nom de la FFC Constructeurs. Il a notamment évoqué le rôle de la Fédération au niveau international. En effet, en partenariat avec le Cemafroid, elle défend les intérêts français lors des négociations d'harmonisation des règles internationales pour le transport sous température dirigée, en fonction des accords ATP (dans le cadre de l'ONU).

Gwénaël Tuet a notamment rappelé qu'en 2014, les Français sont parvenus à contrecarrer le projet allemand de « privatisation du coefficient K » (niveau de transfert thermique, permettant de mesurer les performances d'un isolant). La FFC compte s'appuyer sur les travaux scientifiques en cours, au Cemafroid, sur le vieillissement du coefficient K. Son objectif est d'éviter une trop libre interprétation des contraintes pesant sur la fabrication de systèmes de transport sous température dirigée... Il a aussi rappelé que si les normes ATP sont théoriquement respectées pour le transport international, dans les faits, elles ne le sont pas au niveau national - y compris dans des pays européens (comme l'Allemagne et la Grande-Bretagne) !...

Par ailleurs, il a aussi exposé d'autres domaines de recherche sur lesquels Cemafroid et carrossiers (Chereau, Gruau et Lamberet au travers de pôles de compétitivité) travaillent. Ceux-ci concernent notamment les progrès en isolation, la pollution des moteurs thermiques, les débits d'air, la recherche de nouveaux matériaux, l'aérodynamique des véhicules...


Le Cemafroid inaugure de nouvelles installations

On se souvient qu'en 2014, le Cemafroid avait inauguré plusieurs tunnels, après une installation sur son site de Fresne (94). Aujourd'hui, l'organisme certificateur de la chaîne du froid inaugure deux nouvelles cellules d'essais climatiques. Celles-ci permettent de tester les meubles et groupes frigorifiques. Ses nouvelles installations permettront notamment de contrôler leur fonctionnement dans toutes les conditions climatiques possibles (de -30 à +50°C et sous hygrométrie variable), avec une incertitude d'étalonnage de 0,09°C ! Le Cemafroid, qui compte la FFC parmi ses partenaires importants, renforce ainsi ses moyens de contrôle et de certification des systèmes utilisés pour mettre en place la chaîne du froid.


Bientôt le salon IAA Véhicules Industriels 2016 au coeur des camions connectés

Selon VDA, association allemande de l’industrie automobile, le transport routier se porte bien et tire l’industrie du véhicule industriel. C’est Matthias Wissmann, président du VDA qui le dit en introduction d’une conférence qui réunit 200 journalistes du monde entier pour parler transport et salon puisque IAA Véhicules Industriels se déroulera à Hanovre du 22 au 29 septembre prochain.

Sur le marché de l’Europe de l’Ouest, 259.000 camions de plus de 6 tonnes ont été immatriculés en 2015, soit une augmentation de 14 %. « Les principaux marchés France, Grande-Bretagne et Italie ont augmenté de deux chiffres. L’Espagne et les Pays-Bas ont connu une augmentation de plus de 20 %. Cette année 2016 ne devrait pas nous décevoir. Nous attendons une progression de plus de 8 % » assure Matthias Wissmann. Qui confirme que le marché allemand reste aussi très dynamique avec 83000 immatriculations en 2015 à plus 5 % et 36000 pour les 5 premiers mois 2016.

 

Le marché de l’utilitaire léger n’est pas en reste. Après une hausse en 2014 et 2015, avec une croissance des ventes à deux chiffres, cette tendance se confirme avec 600.000 fourgons immatriculés les quatre premiers mois 2016 soit une progression de 11 %. Le marché allemand des VUL pourrait atteindre 256.000 ventes en 2016, ce qui constituerait un record selon le VDA. Cette même année, les constructeurs de remorques ont augmenté leur chiffre d’affaires de 14% au cours des quatre premiers mois. En Allemagne, l’industrie du poids lourd emploi 190.000 personnes dont 33.000 chez les carrossiers industriels.

Sans vouloir exclure les moteurs diesel, évidemment essentiels pour les véhicules industriels, les évolutions technologiques sont fortement mises en avant. « Le diesel est propre! Il jouera un rôle important en raison de son efficacité et de la rentabilité pendant une longue période. » ose Matthias Wissmann qui poursuit « Je tiens à souligner que les véhicules commerciaux modernes sont exemplaires en termes d’émissions de gaz d’échappement. Parce que depuis 2013 et l’euro VI,  les émissions de camions neufs sont mesurées en fonctionnement. A cet effet, un système de mesure d’émission portable le SGSD a été développé. Les camions et autobus d’aujourd’hui ont des émissions polluantes homéopathiquement faibles. Il faut le dire et le faire savoir ».

Les camions longs sont aussi plébiscités. Ces maxi-codes de 25,25 mètres qui roulent couramment dans l’Europe du Nord  rejettent 25 % de CO2 de moins, en fonction d’un volume transporté supérieur. Les constructeurs croient aussi beaucoup à la route automatisée avec des camions bourrés d’électroniques et de réseaux numériques. Il y a quelques semaines, les constructeurs européens de poids lourds ont montré dans le European Truck Platooning Challenge ce qui est déjà techniquement possible. En circulant en peloton compact les émissions de CO2 peuvent être réduites jusqu’à 10 %. Sans exclure un gain d’efficacité dans la chaîne logistique.

Mise en réseau et numérisation sont un peu les leitmotivs du prochain salon IAA. « Des démonstrations seront organisées dans le cadre de IAA 2016 en particulier à travers le  New World Mobility Logistics. Tout ce que nous parlons aujourd’hui sera exposé du 22 au 29 Septembre 2016 à Hanovre » Matthias Wissmann qui lance la devise du salon « Driven by ideas » que l’on pourrait traduire par « poussé par les idées ».