Rencontres de la Filière 2022, prenez date !
Le 17 Novembre 2022, le Matmut Stadium Gerland de Lyon accueillera la troisième édition des Rencontres de la Filière du Véhicule Industriel, organisées par la FFC.
Depuis 2018, la FFC et son président, Patrick CHOLTON, ont décidé de concevoir un évènement en alternance avec le salon SOLUTRANS, qui réunit les acteurs de la filière des véhicules industriels et urbains (VUL, PL) autour des grands sujets qui l’animent.
A ce titre, tous les 2 ans, les acteurs clé de l’écosystème du transport et de la logistique se retrouvent le temps d’une journée, pour faire le point sur les enjeux majeurs de leurs métiers, et promouvoir les solutions innovantes élaborées par les constructeurs, en réponse aux enjeux environnementaux, économiques et sociaux.
ANALYSE ECONOMIQUE : le point de vue d'Anne-Sophie ALSIF
ANALYSE ECONOMIQUE : le point de vue d'Anne-Sophie ALSIF
« Peut-on relocaliser pour faire face à la crise énergétique ? «
Face à la situation tout à fait inédite à laquelle nous faisons face sur le plan économique, la FFC et son président Patrick CHOLTON, se mobilisent une fois de plus pour apporter le maximum de clés de lecture à leurs adhérents, afin de piloter au mieux leur activité. Vous retrouverez désormais cette analyse chaque trimestre.
Face à la crise des prix de l’énergie, peut-on retrouver une indépendance industrielle ?
La crise du COVID a mis en lumière la forte dépendance de la France à l’étranger pour la fourniture de certaines matières premières ou biens intermédiaires stratégiques. La réindustrialisation du pays est ainsi devenue un objectif central des politiques publiques pour assurer l’indépendance stratégique du pays. Pour atteindre cet objectif, le gouvernement a notamment consacré 35 Md € dans le cadre du Plan de relance (soit un tiers des fonds) et 34 Mrd dans le cadre du plan France 2030 pour créer « un choc de réindustrialisation ». Alors qu’elle était passée au second plan pendant plusieurs dizaines d’années, la mise en oeuvre des politiques industrielles est devenue un objectif de premier plan de la puissance publique depuis le milieu des années 2010. Une stratégie de soutien à l’industrie a laissé place à la promotion d’un modèle post-industriel, des fameuses « entreprises sans usines ». Depuis les années 2010, un certain nombre de programmes ont ainsi été lancés pour concrétiser cette ambition et soutenir le développement de l’industrie français (Territoires d’industrie, Comités Stratégiques de Filière, Programme d’Investissement d’Avenir, réformes fiscales…).
La désindustrialisation a favorisé la dépendance
La désindustrialisation de la France est un phénomène bien connu et largement documenté. Alors que l’industrie représentait 25% de la valeur ajoutée en France en 1970, elle ne représentait plus que 14% en 2019, faisant ainsi de la France le pays le moins industrialisé du G7 avec le Royaume-Uni. Dans le même temps, l’emploi industriel a reculé de 2 millions – tandis que l’emploi total progressait de 8 millions. La tendance de désindustrialisation n’est toutefois pas propre à la France : au Royaume-Uni, la part de l’industrie dans la valeur ajoutée est ainsi passé de 33% à 14% sur la même période, aux Etats-Unis elle a chuté de 12 points (27% vs. 15%), en Allemagne elle a reculé de 7 points entre 1991 et 2019 (31% vs. 24%). Cette désindustrialisation s’est accompagnée d’une délocalisation importante des emplois industriels : 62% des emplois dans le secteur industriel français sont ainsi délocalisés, contre 38% pour l’Allemagne ou 10% pour l’Espagne. La fiscalité, le coût du travail, les faibles économies d’échelle ou encore le niveau de formation de la main d’oeuvre sont autant de facteurs permettant d’expliquer la tendance historique. Cette délocalisation – particulièrement forte en France mais non spécifique au pays – a conduit à un éclatement des chaînes de valeur, renforçant la dépendance de la France à l’égard de l’étranger.
En France, pour 100€ de valeur ajoutée produite, seuls 69 sont attribuables à des fournisseurs nationaux : près d’un tiers de la valeur ajoutée produite par l’industrie manufacturière française est donc dépendante de l’étranger. Les difficultés d’approvisionnement subies par les pays européens pendant la crise COVID ont amené la Commission Européenne à conduire une évaluation de la dépendance du continent à l’étranger. La Commission a ainsi identifié 137 produits dont l’UE était particulièrement dépendante (magnésium, terres rares, semi-conducteurs, substances chimiques…). La réduction de notre dépendance à l’égard de pays étrangers implique un renforcement du secteur industriel sur le sol européen (alliances industrielles, innovation / R&D pour identifier des sources alternatives d’approvisionnement, développement du recyclage…). Si l’indépendance industrielle totale est un voeu pieu (notamment pour les ressources indisponibles sur le sol européen), diverses actions peuvent être mises en place pour renforcer notre autonomie stratégique. La dépendance inévitable à l’égard de certains pays doit notamment autant que possible être choisie et identifiée plutôt que subie et découverte au moment d’une crise.
Dans le contexte de la crise énergétique, notre dépendance en Europe et en France est élevée aux hydrocarbures fossiles.
La constitution de stocks, d’alliances industrielles, la diversification des approvisionnements ou encore la réalisation de cartographies des risques sont autant de solutions permettant d’identifier les dépendances d’un pays, d’une entreprise et ainsi de mettre en oeuvre des plans d’action en cas de crise. La crise ukrainienne est un nouvel exemple des difficultés auxquelles peuvent conduire une stratégie pas assez anticipatrice (faible diversification des fournisseurs de gaz de certains pays européens par exemple). En France, avec une prévision d’inflation à 5,3% en 2022 demeurant plus faible que la moyenne des pays de la zone euro s’élevant à 7,8% en 2022, l’inflation se diffuse du secteur de l’industrie aux services.
Evolution des indices des prix à la production de l’industrie et des services (glissement annuel en %)
transition écologique. Le raccourcissement des chaînes de valeur permet de contrôler et de réduire l’impact environnemental de la production. L’Union des Industries Textiles estime par exemple que la production d’un kilogramme de textile en France émet deux fois moins de CO2 que la même quantité produite en Chine. Le développement du recyclage est également un levier important de réduction de notre dépendance à certaines matières premières, notamment des métaux et terres rares (dont il n’existe de toute façon qu’une quantité finie).
La réindustrialisation du pays devra être accompagnée par une évolution de la demande : le raisonnement en « coûts complets » devra être privilégié par les donneurs d’ordres, les acheteurs publics et les consommateurs pour améliorer la compétitivité prix et hors prix de l’industrie française. Les modèles économiques devront être repensés pour élargir les critères d’achat, améliorer la résilience des systèmes de production et ainsi créer des conditions favorables au retour de certaines industries sur le territoire national.
La transition numérique est également un facteur important permettant au pays d’améliorer sa compétitivité, et ainsi d’attirer des investissements industriels. L’automatisation de la production pourra permettre le développement de certaines activités, comme l’illustrent divers exemples (rapatriement des activités de l’entreprise Auer dans la Somme depuis la Serbie, lancement de l’usine ASF 4.0 en Ardèche permettant de produire des chaussures de sport grâce à un process fortement automatisé…). Des investissements importants (en R&D et en matériel) devront être consentis pour permettre le retour de certaines activités.
L’enjeu des métiers et compétences ne doit pas être négligé dans toute discussion relative à la réindustrialisation du pays et à la reconquête de son indépendance industrielle. En 2020, les métiers de l’industrie affichaient le 2e plus haut niveau de tension après le BTP (après avoir eu la première place de 2011 à 2019). Le manque de main d’oeuvre disponible, les conditions de travail contraignantes ou encore une forte inadéquation géographique entre l’offre et la demande de main d’oeuvre sont autant de facteurs explicatifs des tensions. L’évolution du discours autour des métiers de l’industrie et le développement de la formation doivent être poursuivis pour permettre à l’industrie de recruter les profils nécessaires à la relocalisation des activités.
Dans un contexte de reprise économique post-COVID-19 et de guerre en Ukraine, le taux d’inflation aux Etats-Unis et au sein de la zone euro a atteint des records s’élevant à 8,1% en Europe au mois de mai sur un an en raison de l’explosion des prix des denrées alimentaires et de l’énergie. La hausse des prix est particulièrement concentrée sur les prix du gaz, du pétrole et de l’électricité. Ces niveaux d’inflation inédits depuis les années 1980 constituent un enjeu important pour les banques centrales dans la mesure où ils dépassent les cibles fixées par leurs mandats – autour de 2% ; ils justifient donc la mise en place de calendrier visant la réduction progressive de l’ampleur des politiques monétaires accommodantes en place depuis la crise financière de 2008. Pour préserver la dynamique de reprise, un équilibre fin doit être trouvé entre maitrise de l’inflation et resserrement des politiques monétaires accommodantes.
En Europe, cet équilibre est plus difficile à trouver qu’aux Etats-Unis car l’inflation est principalement importée et énergétique. La hausse des taux risque de casser la croissance sans réellement juguler l’inflation favorisant l’entrée dans une situation de stagflation (une croissance ralentie et un taux d’inflation 5
élevé). Dès lors, malgré la mise en oeuvre d’une politique monétaire moins accommodante, la hausse des prix de l’énergie risque de continuer augmentant les coûts de production de nombreuses entreprises notamment dans les secteurs de la métallurgie, de la chimie, des transports et de la plasturgie.
A propos d’Anne-Sophie ALSIF :
Anne-Sophie ALSIF est cheffe économiste de BDO France. Elle est diplômée de Sciences Po Paris, de l’université Paris Dauphine et titulaire d’un doctorat en sciences économiques de l’EHESS.
Anne-Sophie a débuté sa carrière au sein d’un fonds d’investissement. Elle rejoint le ministère des Affaires étrangères en 2013 au sein de la Direction de l’économie internationale, puis devient conseillère ministérielle auprès du ministre des Affaires européennes en charge des questions économiques, financières et commerciales.
Elle a également travaillé à France Stratégie et à la Fabrique de l’industrie, auprès de Louis Gallois. Elle est spécialiste des questions économiques internationales, européennes ainsi que des problématiques de compétitivité des entreprises et de commerce international. Elle a notamment travaillé sur les questions du protectionnisme à travers son ouvrage « la France est-elle exposée aux risques protectionnismes » publié au Presses des Mines. Elle est également professeur d’économie à l’université Paris I Panthéon-Sorbonne et membre du jury de l’École nationale d’administration en économie. Elle est est membre du Directoire de l’Association française des Sciences économiques.
Anne-Sophie ALSIF intervient régulièrement dans les médias : chronique économique hebdomadaire sur France info TV ; tribune économique mensuelle dans le journal Forbes ; interviews régulières dans les journaux tels que le Figaro, le Monde, le Parisien, le HuffPost, les Echos.
Interventions régulières télévisuelles (C’dans l’air, L’info du vrai, Les Experts, Late&Smart, journaux télévisés) et sur les radios (France culture, France info, RTL, RFI, France 24, TV5 Monde).
La FFC Mobilité Réparation et services interpelle le ministre des Finances sur les blocages des taux par les assureurs
La FFC Mobilité Réparation et services interpelle le ministre des Finances sur les blocages des taux par les assureurs
Afin d’accompagner ses adhérents et défendre les professionnels des services de l’automobile, la FFC Mobilité Réparation et Services a demandé à rencontrer les Parlementaires et Ministres, dès la constitution du nouveau gouvernement, en avril dernier. Les entretiens ont commencé et portent principalement sur l’obstination des assureurs à refuser de revaloriser la rémunération du savoir-faire des professionnels de la carrosserie, du vitrage et du dépannage.
Les échanges portent tout d’abord sur les multiples augmentations des prix des produits peinture que les professionnels subissent depuis plusieurs années. Sans oublier le doublement des prix du gaz ou du fioul, utilisés pour chauffer les cabines de peinture ou pour utiliser les dépanneuses. Ces hausses ne peuvent rester à la seule charge des professionnels.
L’inflation prévue de 6% sur 2022, fera naitre chez les salariés du secteur des demandes d’augmentation salariale que les professionnels devront assouvir sous peine de perdre leur précieuse main d’œuvre. De nombreuses entreprises ne pourront pas satisfaire à ces conditions, tout remboursant les prêts garantis par l’état. Cela met en péril la poursuite de leurs activités.
Le saupoudrage (augmentation de 3%) de cet été envers les garages agréés n’a eu pour but que de faire croire que l’assureur est à l’écoute des problématiques des professionnels, alors qu’il continue à augmenter les cotisations de ses assurés et à engranger des profits pour ses actionnaires. Pour compléter, certains comme AXA, Direct Assurance et GMF, ont décidé, sans aucun respect de la loi sur la liberté des prix, de plafonner les taux horaires de 54 à 60 euros de l’heure pour les réparateurs non agréés pour les sinistres vitrage.
Ces manquements des assureurs font donc partie des échanges avec la DGCCRF, les Députés, Sénateurs et cabinets de Ministères, afin de répartir au mieux les bénéfices entre les Assureurs et les Réparateurs, tout en continuant à apporter les services aux assurés, nécessaires à leur fidélité
Le Groupement des Concessionnaires Renault (GCR) conclut un partenariat avec la FFC Mobilité Réparation et services
Le Groupement des Concessionnaires Renault (GCR) conclut un partenariat avec la FFC Mobilité Réparation et services
La FFC est heureuse d’annoncer, à l’occasion de cette rentrée 2022, la conclusion d’un partenariat avec le G.C.R. qui regroupe l’ensemble des concessionnaires Renault de France.
Le GCR créé en 1945 par des concessionnaires et pour les concessionnaires, fédère 100 % du réseau primaire et représente donc plus de 600 sites. Cyril Florent, Directeur du GCR déclarait ainsi « notre rôle consiste à apporter les meilleurs outils et services à nos adhérents concessionnaires, c’est dans ce sens que nous avons reçu les différents acteurs du marché pour qu’ils présentent à nos élus leur activité ».
L’intérêt du GCR pour la FFC porte notamment sur la plateforme informatique de gestion des sinistres par cession de créance « TRIBU », créée il y a plus de 20 ans par la FFC.
Christophe BAZIN, secrétaire Général de la FFC Mobilité réparation et services qui s’est chargé de présenter le système au GCR rappelle que Tribu « permet de simplifier les démarches administratives liées à un sinistre automobile, auprès d’un carrossier-réparateur non agréé par l’assureur. Grâce à la cession de créance, le client n’a plus besoin d’avancer les frais de remise en état, en attendant que son assurance le rembourse. Il laisse au carrossier-réparateur le soin de se faire régler directement par la compagnie d’assurance ».
GMF condamnée au Tribunal de Pointe à Pitre : Nouvelle victoire pour la FFC et la cession de créance
GMF condamnée au Tribunal de Pointe à Pitre : Nouvelle victoire pour la FFC et la cession de créance
Une fois de plus, la FFC Mobilité Réparation et Services a obtenu réparation pour l’un de ses adhérents carrossier de la Guadeloupe, en litige avec la compagnie d’assurance GMF (Groupe COVEA), qui refusait de régler une facture de réparation collision.
Le carrossier, adhérent FFC, s’est retrouvé avec un impayé de l’assureur de près de 7 000 euros, alors même qu’il avait fait usage de la cession de créance, un moyen pourtant parfaitement légal de se faire régler la réparation d’un sinistre, pour un carrossier ne disposant pas de l’agrément officiel d’une société d’assurance. Le réparateur s’est donc vu contraint d’engager une procédure contentieuse contre la GMF qui avait indument réglé le client à sa place.
Un jugement simple
La FFC Mobilité Réparation et Services, par le biais de Jean PAIS, son vice-président national, a répondu à la sollicitation de son carrossier adhérent, en l’assistant dans sa démarche juridique.
Le tribunal a condamné l’assureur du Groupe COVEA au paiement de la créance au réparateur, correspondant au montant facturé par celui-ci, des intérêts de retard sur un an et demi plus les frais et l’article 700.
La FFC organise les premières Rencontres de la Filière Automobile sur Equip Auto
La FFC organise les premières Rencontres de la Filière Automobile sur Equip Auto
A l’image de l’évènement organisé pour la filière du véhicule industriel et urbain, la FFC duplique le concept pour l’Automobile et présentera ses premières Rencontres de la Filière lors du salon Equip Auto le 19 octobre prochain. Une matinée d’échanges consacrée au business additionnel des carrossiers, avec pour fil rouge le recours direct.
Les Rencontres de la Filière Automobile 2022 se donnent pour mission d’améliorer la rentabilité des ateliers.
Très utilisé dans de nombreux pays européens, le Recours Direct est encore peu répandu en France. Pourtant, c’est une procédure de gestion des sinistres hors agréments particulièrement intéressante pour les réparateurs, les experts et les clients.
Il s’agit, dans le cas d’un sinistre non responsable, d’expliquer à l’automobiliste qu’il peut s’adresser directement à son réparateur, qui mandatera un expert indépendant, chargé des démarches avec l’assureur du tiers responsable. Autrement dit, le client ne déclare plus le sinistre auprès de sa propre assurance.
Les intérêts sont multiples. Les coûts matériels, mais également immatériels (transports, hébergements, dépannage…) le cas échéant, sont pris en charge. De plus, le travail du réparateur est facturé à l’assureur à son juste prix, hors convention d’agrément et hors convention IRSA. Enfin, le travail de l’expert est valorisé et également payé à son juste prix.
Lors de cette grande conférence, des spécialistes de la FFC, ainsi que des avocats, des experts automobiles, viendront expliquer cette procédure simple, et en détailler les nombreux bénéfices.
A l’issue de la réunion ouverte à tous, la FFC conviera les participants à un cocktail pour fêter les 22 ans de TRIBU, la plateforme de gestion de sinistres automobile par cession de créance, qui réalise aujourd’hui près de 12 000 dossiers mensuels.
Nous vous donnons tous rendez-vous sur Equip Auto, à l’Espace 2000 dans le hall 1 de Paris Expo – porte de Versailles le mercredi 19 octobre de 9h30 à 11h.
Un nouvel outil de pilotage de votre activité
Un nouvel outil de pilotage de votre activité
Retrouvez désormais chaque mois notre indicateur de production FFC-INSEE, qui doit vous permettre d’affiner vos politiques tarifaires, et d’ajuster votre discours commercial.
Face à la situation tout à fait inédite à laquelle nos entreprises font face au quotidien, la FFC et son Président Patrick CHOLTON mettent tout en oeuvre pour vous donner un maximum de clés de lecture de la conjoncture économique.
Après l’analyse économique d’Anne Sophie ALSIF, nous vous proposons notre traditionnelle note d’information trimestrielle, réalisée avec le BiPE, accompagnée, dès ce mois-ci, d’un nouvel outil, L’indicateur de production FFC-INSEE.
Cet outil statistique fiable compile chaque mois les indices de prix de production de l’industrie française dans les catégories carrosseries automobiles, remorques et semi-remorques. Mais également les indices de prix concernant les produits de la sidérurgie, de l’aluminium, du cuivre, des composants et cartes électroniques. Ce véritable baromètre, compilé par la FFC et l’INSEE, doit vous permettre d’affiner vos politiques tarifaires, et d’ajuster votre discours commercial.
Mensuellement, nous tenterons ainsi de répondre aux besoins d’agilité de votre entreprise, un paramètre important pour l’ensemble des acteurs de la filière.
Composition de la nouvelle gouvernance de la FFC
Composition de la nouvelle gouvernance de la FFC
En avril dernier, les administrateurs de la FFC, représentatifs des 3 branches qui la composent (Équipementiers, Carrossiers constructeurs et Services) ont renouvelé leur confiance à Patrick CHOLTON pour assurer la présidence de la Fédération durant les quatre prochaines années. Lors du Conseil d’administration du jeudi 16 juin dernier, les administrateurs étaient appelés à élire les membres du comité de Direction de la FFC. Vous trouvez ci-dessous la listes des membres du CODIR FFC pour les quatre prochaines années.
- Patrick CHOLTON – Président de la FFC
- Jean Jacques MEROUR – Président de la FFC Équipementiers
- Guillaume OLIVIER – Président de la FFC Constructeurs
- Patrick NARDOU – Président de la FFC Mobilité Réparation et Services
- Patrick PETIT – Membre d’honneur
- Audrey BOCCHI – VIGNAL SYSTEMS – FFC Équipementiers
- Jean Michel CHARPENTIER – EUROPA – FFC Équipementiers
- Alain HARANG – Normandie FILTRES – FFC Équipementiers
- Éric MAILLOT – FORCH – FFC Équipementiers
- Philippe PLOSSU – ACK FORANKRA – FFC Équipementiers
- Didier MULLER – Muller VH PRO- FFC Constructeurs
- Séverine VERMANDE – SA CARFAR – FFC Constructeurs
- Chatya CHUNG – PROFIL CAR CHUNG – FFC Mobilité Réparation et Services
- Laurent FOURCADE – Ets FOURCADE et Fils – FFC Mobilité Réparation et Services
- Richard GRUBER – Carrosserie GRUBER SARL – FFC Mobilité Réparation et Services
- Corinne OLIVIER-BARAL – AUTO LIVE Côte d’Azur – FFC Mobilité Réparation et Services
- Jean PAIS – Carrosserie PAIS – FFC Mobilité Réparation et Services
ANALYSE ECONOMIQUE : le point de vue d'Anne-Sophie ALSIF
ANALYSE ECONOMIQUE : le point de vue d'Anne-Sophie ALSIF
» La fin des politiques monétaires accommodantes auront peu d’impact sur les prix de l’énergie «
Face à la situation tout à fait inédite à laquelle nous faisons face sur le plan économique, la FFC et son président Patrick CHOLTON, se mobilisent une fois de plus pour apporter le maximum de clés de lecture à leurs adhérents, afin de piloter au mieux leur activité. Vous retrouverez désormais cette analyse chaque trimestre.
La forte inflation énergétique en Europe annonce la fin de la politique monétaire ultra-accomodante
Dans un contexte de reprise économique post-COVID-19 et de guerre en Ukraine, le taux d’inflation aux Etats-Unis et au sein de la zone euro a atteint des records s’élevant à 8,1% en Europe au mois de mai sur un an en raison de l’explosion des prix des denrées alimentaires et de l’énergie. La hausse des prix est particulièrement concentrée sur les prix du gaz, du pétrole et de l’électricité. Ces niveaux d’inflation inédits depuis les années 1980 constituent un enjeu important pour les banques centrales dans la mesure où ils dépassent les cibles fixées par leurs mandats – autour de 2% ; ils justifient donc la mise en place de calendrier visant la réduction progressive de l’ampleur des politiques monétaires accommodantes en place depuis la crise financière de 2008. Pour préserver la dynamique de reprise, un équilibre fin doit être trouvé entre maitrise de l’inflation et resserrement des politiques monétaires accommodantes.
En Europe, cet équilibre est plus difficile à trouver qu’aux Etats-Unis car l’inflation est principalement importée et énergétique. La hausse des taux risque de casser la croissance sans réellement juguler l’inflation favorisant l’entrée dans une situation de stagflation (une croissance ralentie et un taux d’inflation élevé). Dès lors, malgré la mise en oeuvre d’une politique monétaire moins accommodante, la hausse des prix de l’énergie risque de continuer augmentant les coûts de production de nombreuses entreprises notamment dans les secteurs de la métallurgie, de la chimie, des transports et de la plasturgie.
Un contexte inflationniste différent en Europe et aux Etats-Unis
L’écart plus important entre l’inflation et l’inflation sous-jacente aux Etats-Unis (1,5 points contre 3,3 points en Europe) témoigne d’une diffusion plus forte des hausses de prix aux Etats-Unis. En effet, l’inflation et l’inflation sous-jacente sont plus importantes aux Etats-Unis (7,5% et 6% respectivement) que dans la zone euro (5,9% et 2,6% respectivement) (source Eurostat). L’étude des prix de l’énergie en février 2022 montre que la zone euro connait des hausses plus importantes de prix sur ces produits qu’aux Etats-Unis. Par exemple, les prix de l’électricité ont cru de 34,3% dans la zone euro contre 9% aux Etats-Unis ; les prix du gaz ont également plus augmenté dans la zone euro (41,1% contre 23,8%). En Europe, les prix de l’énergie ont la plus forte contribution à l’inflation contrairement aux Etats-Unis où la plus forte hausse de prix est enregistrée pour les coûts liés aux transports (achats de véhicules, achats de billets, carburants…).
Les prix de l’énergie mis à part, les hausses de prix constatées sont plus fortes aux Etats-Unis que dans la zone euro. Par exemple, en février 2022, les couts liés aux transports ont augmenté de 10% sur un an dans la zone euro contre 20% aux Etats-Unis. De la même manière, les couts liés à l’alimentation ont augmenté de 4,7% dans la zone euro contre 7,6% aux Etats-Unis.
Le marché du travail se trouve par ailleurs dans une situation plus tendue aux Etats-Unis, alimentant des hausses de salaires. Aux Etats-Unis, le taux de chômage reste légèrement au-dessus de son niveau d’avant crise (3,8% en février 2022 contre 3,5% en janvier 2020). Cette situation provoque des tensions sur le marché du travail américain, se traduisant par des difficultés de recrutement pour les entreprises avec un salarié sur quatre ayant changé de secteur d’activité depuis le covid. Ces tensions ne sont pas observées au sein de la zone euro dont le taux de chômage est de 6,8% en mars 2022. Enfin, l’Europe n’est pas touchée par une hausse générale des prix et donc des salaires malgré des augmentations ciblées dans le secteur de la construction, les services à la personne ou encore l’hébergement, la restauration.
Depuis la crise financière de 2008, les banques centrales européennes et américaines ont mobilisé des instruments de politiques « non conventionnelles » en injectant massivement des liquidités. Ces politiques, normalement conjoncturelles, ont continué pendant plus de 14 ans mettant à mal le système monétaire classique : l’injection massive de liquidités ne provoqua pas d’inflation. Au contraire, les pays de l’OCDE étaient enclins à un risque de déflation. Cette situation s’explique en partie par le ralentissement des gains de productivité ou encore le vieillissement démographique entraînant une baisse de la croissance potentielle. On parle alors de « stagnation séculaire » c’est à-dire un régime de croissance durablement faible dans les économies développées.
Ces politiques accommodantes ont principalement consisté à faire varier la taille et la composition du bilan des banques centrales dans le but de faire baisser les taux à long termes – atteignant parfois des taux négatifs. La crise du covid a accru l’endettement public des pays les rendant très averses au risque de hausse de taux et à l’augmentation du coût de la dette. Dès lors, l’action des banques centrales est-elle encore efficace pour faire baisser les prix ?
Un taux d’inflation élevé et une croissance faible : le risque de la stagflation
Le 16 mars dernier, la Réserve fédérale a procédé à une première hausse de ses taux directeurs – de 0,25 points. Cette hausse des taux intervient en même temps que l’annonce d’une réduction de la taille du bilan de la FED et après la fin de son programme de rachats d’actifs. Le Comité directeur de la FED, le Federal Open Market Comitte (FOMC) a annoncé de nouvelles hausses de taux pour l’année 2022.
La Banque centrale européenne lors de sa conférence du 9 juin dernier annonce que les prévisions d’inflation sous-jacente sont pour la première fois au-dessus de la cible des 2% avec 3,3% en 2022 ; 2,8% en 2023 et 2,3% en 2024. Le Comité des gouverneurs augmentera les taux de 25 points de base (bp) au moins de juillet et de 50 bp au mois de septembre.
Ces hausses sont historiques mais seront-elles suffisantes ?
La consommation des ménages en France se contracte ainsi que l’investissement. La croissance potentielle ralentie ainsi que les prévisions pour la zone euro à 2,8% en 2022 et 2,3% en 2024 après 5,3% en 2021 selon le FMI. Dès lors, la zone euro peut rentrer dans une phase de stagflation de laquelle il est difficile de sortir malgré des politiques monétaires restrictives.
La hausse des taux risque d’avoir un effet limité sur l’inflation énergétique. En raison de la diversification des fournisseurs d’énergie des pays européens et de la demande mondiale toujours robuste, les prix de l’énergie vont rester durablement élevés. La hausse des taux aura davantage un effet récessionniste.
Le prix des intrants continuera de croître de 15% pour les secteurs de l’industrie dont les transports et de 5% pour le secteur des services au cours de l’année 2022. La normalisation n’est pas attendue avec début 2024 selon l’évolution du contexte international.
A propos d’Anne-Sophie ALSIF :
Anne-Sophie ALSIF est cheffe économiste de BDO France. Elle est diplômée de Sciences Po Paris, de l’université Paris Dauphine et titulaire d’un doctorat en sciences économiques de l’EHESS.
Anne-Sophie a débuté sa carrière au sein d’un fonds d’investissement. Elle rejoint le ministère des Affaires étrangères en 2013 au sein de la Direction de l’économie internationale, puis devient conseillère ministérielle auprès du ministre des Affaires européennes en charge des questions économiques, financières et commerciales.
Elle a également travaillé à France Stratégie et à la Fabrique de l’industrie, auprès de Louis Gallois. Elle est spécialiste des questions économiques internationales, européennes ainsi que des problématiques de compétitivité des entreprises et de commerce international. Elle a notamment travaillé sur les questions du protectionnisme à travers son ouvrage « la France est-elle exposée aux risques protectionnismes » publié au Presses des Mines. Elle est également professeur d’économie à l’université Paris I Panthéon-Sorbonne et membre du jury de l’École nationale d’administration en économie. Elle est est membre du Directoire de l’Association française des Sciences économiques.
Anne-Sophie ALSIF intervient régulièrement dans les médias : chronique économique hebdomadaire sur France info TV ; tribune économique mensuelle dans le journal Forbes ; interviews régulières dans les journaux tels que le Figaro, le Monde, le Parisien, le HuffPost, les Echos.
Interventions régulières télévisuelles (C’dans l’air, L’info du vrai, Les Experts, Late&Smart, journaux télévisés) et sur les radios (France culture, France info, RTL, RFI, France 24, TV5 Monde).
TRIBU présente sa nouvelle version
TRIBU présente sa nouvelle version
La plateforme de gestion de sinistres par cession de créance TRIBU, lancée il y a 22 ans par la FFC, s’offre une nouvelle version en phase avec son succès et ses objectifs. Au menu, de nombreuses améliorations et simplifications, pour encore mieux démocratiser cette procédure de règlement.
Il y a plus de vingt ans, la FFC s’est intéressée à la notion de cession de créance, inscrite dans le code civil. Ce procédé de règlement est un contrat par lequel le créancier transmet tout ou partie de sa créance contre le débiteur, à un tiers. Adapté au secteur automobile, cela permet au client final de céder sa créance au réparateur, qui demande directement le règlement d’un sinistre à l’assureur. Les intérêts sont multiples, puisque la cession de créance offre tout d’abord l’immense avantage pour tout réparateur de traiter simplement des dossiers hors agrément des compagnies d’assurance. Mais le système évite aussi les impayés, limite les délais de règlement et simplifie la relation avec le client.
La procédure de cession de créance a été largement simplifiée par la FFC, avec la création de l’outil informatique TRIBU, qui permet de réaliser rapidement toutes les étapes de la demande sans erreur.
Après 22 ans de bons et loyaux services auprès des adhérents de la FFC Mobilité Réparation et Services et près de 12 000 dossiers mensuels, il était temps d’offrir une profonde refonte à la plateforme.
Dès le 14 juin, l’ensemble des abonnés au service TRIBU pourra bénéficier de sa nouvelle version, résultat de nombreux mois de travail et de l’écoute des utilisateurs avisés. « TRIBU 2022 est une synthèse des remontées terrain, encore plus simple, plus rapide, plus complète et 100 % dématérialisée », s’enthousiasme Patrick NARDOU, Président de la FFC Mobilité Réparation et Services. Bien sûr, nous n’avons pas touché aux fondements de nos engagements, et l’accompagnement des réparateurs fait toujours partie de l’ADN de TRIBU. Nos services restent pleinement mobilisés auprès des adhérents pour la finalisation des dossiers et la relation parfois complexe avec les assureurs.
TRIBU 2022 plus simple
Pour débuter, la nouvelle version de TRIBU est bien sûr plus ergonomique, plus visuelle et plus intuitive. Si les grandes étapes de constitution d’un dossier sont maintenues car légales, le système est désormais interfaçable avec tous les DMS du marché. Les informations de facturation sont donc dupliquées automatiquement dans TRIBU. Plus de double-saisie, du temps gagné, des erreurs évitées. De même, la liste des assureurs a été intégrée en menu déroulant, au moment de remplir les informations du dossier.
TRIBU 2022 plus rapide
Afin d’accélérer le règlement des factures, nous avons supprimé l’étape de relance, pour se consacrer directement à la lettre de mise en demeure de l’assureur, juridiquement recevable. Précisons que durant la procédure, tous les documents se génèrent automatiquement avec les informations indispensables au dossier, ce qui accélère et simplifie encore le paiement.
TRIBU 2022 plus complet
Désormais, TRIBU 2022 intègre le suivi comptable des dossiers. Ainsi, vous êtes visuellement alerté de l’état d’avancement des dossiers, et accompagné dans les étapes suivantes de la procédure. Par exemple, TRIBU vous indique automatiquement quand il est temps de mettre en demeure l’assureur indélicat.
TRIBU 2022 100 % dématérialisé
Fruit d’un partenariat existant et renforcé avec la société CLEARBUS, TRIBU 2022 maintient son système d’envoi des courriers recommandés 100 % dématérialisés. Une économie de temps et d’argent non négligeables, pour une réception sans délai chez l’assureur. 98 % des cessions de créance sont aujourd’hui envoyées par ce biais.
Rappelons que la cession de créance est un procédé de règlement complètement légal et non opposable par les compagnies d’assurance, malgré la présence de clauses parfois abusives dans les contrats avec leurs clients (loi DDADUE du 3 décembre 2020).
Enfin, TRIBU fêtera officiellement ses 22 ans sur le salon EQUIP AUTO. Un anniversaire qui sera également l’occasion de démontrer les nombreuses évolutions de sa nouvelle version.