La FFC Mobilité Réparation et Services se félicite d'une nouvelle victoire éclatante pour le recours direct !

La FFC Mobilité Réparation et Services se félicite d'une nouvelle victoire éclatante pour le recours direct !

L’Arrêt du 6 janvier 2022, rendu par la Cour d’Appel de DOUAI (59) a condamné la société ALLIANZ, à indemniser la victime d’un accident de la circulation, alors qu’elle croyait pouvoir s’y soustraire, au motif inopérant, que ce dernier n’avait pas déclaré son sinistre à son assureur.

Dans sa décision, la Cour d’Appel a confirmé le jugement de première instance, rendu le 7 janvier 2021, par le Tribunal Judiciaire de Cambrai, en y ajoutant 1 800 € au titre de l’article 700. Ce qui porte le total de la condamnation au paiement de la somme de 37 482 €, alors que la seule réparation du véhicule a été facturée au prix de 3 382.00 €.

A cela s’ajouteront les intérêts de retard accordés, lesquels devraient d’élever à environ 300 €, ainsi que le dépens.

On relèvera donc que la résistance inacceptable de l’assureur a généré des coûts annexes, dont : la 2ème expertise, le véhicule de location, le gardiennage pour le temps de résolution du litige, etc., ce qui a eu pour effet de multiplier le prix de la réparation par 11 !

Encore toutes nos félicitations au réparateur et à l’expert indépendant, porteur du dossier devant les tribunaux, pour faire reconnaitre le recours direct.


ANALYSE ECONOMIQUE : le point de vue d'Anne-Sophie ALSIF

ANALYSE ECONOMIQUE : le point de vue d'Anne-Sophie ALSIF

Nous avons fait appel à Anne-Sophie ALSIF, cheffe économiste de BDO France. Spécialiste des questions économiques internationales, européennes ainsi que des problématiques de compétitivité des entreprises et de commerce international, elle intervient régulièrement dans les médias nationaux (Le Figaro, le Monde, le Parisien, HuffPost, les Echos, TF1, France 2, BFM, RTL, RFI, TV5 Monde)…, pour expliquer les grandes problématiques économiques mondiales.

Face à la situation tout à fait inédite à laquelle nous faisons face sur le plan économique, la FFC et son président Patrick CHOLTON, se mobilisent une fois de plus pour apporter le maximum de clés de lecture à leurs adhérents, afin de piloter au mieux leur activité.  Vous retrouverez désormais cette analyse chaque trimestre.

« La crise ukrainienne intervient
dans un contexte de reprise économique générant des tensions inflationnistes« 

La crise ukrainienne intervient dans un climat de forte croissance économique en France en raison de la reprise post crise sanitaire, des effets de la politique du « quoi qu’il en coûte » et du déploiement des plans de relance stimulant l’investissement des entreprises. Cette reprise génère des tensions inflationnistes maitrisées jusqu’ici avec un taux s’élevant à 1,6% en 2021 en France mais devant croître significativement en 2022 en raison de la crise ukrainienne et de la forte demande mondiale. Cette crise par la hausse de l’inflation énergétique pourrait favoriser une augmentation de l’épargne et obérer la consommation des ménages, moteur de la reprise. Ainsi, la crise impacterait négativement le taux de croissance français de 0,5 point en 2022 à l’instant T. 

Le taux de croissance en France devrait rester robuste malgré les tensions inflationnistes générées par la crise. Après 7% de croissance en 2021, la reprise devait s’élever à 4,2% cette année avant le début de la crise ukrainienne. En raison des conséquences positives du « quoi qu’il en coûte », les indicateurs macroéconomiques sont favorables. La reprise repose sur la consommation des ménages et l’investissement des entreprises. La consommation reste soutenue par le taux d’épargne des ménages à 19,3% en 2021 (après un pic à 21,4% en 2020) qui baissera progressivement à 16,1% en 2022. Le taux de chômage devrait baisser en dessous des 8% cette année en raison d’une forte baisse du taux de chômage des jeunes. Le taux de marge des entreprises a retrouvé son niveau d’avant crise à 33,4% en 2022 d’après la prévision de janvier 2022. 

Néanmoins, la crise engendrant une forte hausse de l’inflation énergétique impactera négativement la croissance cette année. L’acquis de croissance pour 2022 est évalué à environ 3% à la fin du T1. Dès lors, le taux de croissance en France pour 2022 serait de 3,7% soit une baisse de 0,5 point par rapport à la prévision du mois de janvier 2022 s’élevant 4,2%. Cette dégradation du PIB  s’explique par la forte hausse des prix de l’énergie. Le taux d’inflation devrait s’élever à 4% cette année avec des hausses du prix du gaz et du pétrole pouvant aller de 10 à 30% encore jusqu’à l’été 2022 et en fonction de l’évolution de la guerre en Ukraine. Dans ce contexte, l’estimation du prix du pétrole, baril de Brent en dollars serait de 100 et celui du gaz (euro/MWh) à 110 pour 2022. L’inflation énergétique devrait rester élevée au-delà de 2022 en raison du processus conjoint à la crise de la transition écologique. Ainsi, même si le prix du baril de pétrole baisse à partir de 2023, les prix du gaz et de l’électricité resteront élevés. 

Les sanctions économiques auront des effets significatifs à moyen/ long terme. La difficulté dans l’estimation de l’impact des sanctions demeure les mesures prises par les gouvernements concernant la dépendance énergétique. La Russie a une économie très peu diversifiée et dépendante des hydrocarbures. Les combustibles minéraux représentent 42% des exportations de la Russie en 2020. Les pays européens y sont dépendants, particulièrement l’Allemagne ou encore les Pays-Bas. 

Les sanctions infligées à la Russie sont principalement d’ordre financières. Les sanctions comprennent notamment l’exclusion de certaines banques russes de l’outil de communication international SWIFT, le gel des réserves en devises de la banque centrale russe, l’interdiction de négocier la dette souveraine russe, la restriction de l’accès de la Russie aux capitaux étrangers, le gel des avoirs et l’interdiction de voyager pour certains fonctionnaires et oligarques russes, les sanctions à l’encontre des secteurs russes de l’énergie et de la défense ou encore le refus de la certification du Nord Stream 21. Ces sanctions, en fonction de la longueur du conflit auront un impact plus significatif sur la croissance européenne à partir du deuxième trimestre. Ce sont les sanctions sur l’importation de biens énergétiques qui auront le plus d’impact sur les coûts des entreprises notamment de transport avec une forte hausse des intrants. Les mesures mises en oeuvre par le gouvernement, notamment le « Plan de résilience » aura un impact conséquent pour les secteurs tels que l’aéronautique, les transports, l’agroalimentaire. 

Les tensions inflationnistes entraîneront la mise en oeuvre d’une politique monétaire moins accommodante. La Banque centrale européenne a indiqué jeudi 10 mars souhaiter arrêter son programme de rachats de titres obligataires au troisième trimestre. L’objectif est de modérer les tensions inflationnistes qui vont continuer de croître et de normaliser la politique monétaire sans affecter la croissance. 

Cette annonce a eu un fort impact sur les marchés financiers faisant chuter les bourses. C’est surtout l’aveu que la situation inflationniste est structurelle et non conjoncturelle. Le risque concernant la croissance est une perte de confiance des entreprises et des ménages préférant épargner plutôt que d’investir et consommer. 

Or, la consommation reste la première contribution à la croissance du PIB, ce qui entrainerait un choc négatif significatif sur la croissance. De plus, en 2023, les Etats membres de la zone euro doivent de nouveau respecter le Pacte de stabilité et de croissance et le déficit public de 3%. Même si cela n’est pas possible à court terme, le nouveau Président français devra mettre en oeuvre une politique budgétaire moins accommodante, qui pourrait également contribuer à une hausse du taux d’épargne de précaution. 

Dès lors, les premières mesures économiques mises en place pour le prochain gouvernant seront déterminantes sur la situation économique de la France à moyen terme. 

A propos d’Anne-Sophie ALSIF :

 

Anne-Sophie ALSIF est cheffe économiste de BDO France. Elle est diplômée de Sciences Po Paris, de l’université Paris Dauphine et titulaire d’un doctorat en sciences économiques de l’EHESS.

Anne-Sophie a débuté sa carrière au sein d’un fonds d’investissement. Elle rejoint le ministère des Affaires étrangères en 2013 au sein de la Direction de l’économie internationale, puis devient conseillère ministérielle auprès du ministre des Affaires européennes en charge des questions économiques, financières et commerciales.

Elle a également travaillé à France Stratégie et à la Fabrique de l’industrie, auprès de Louis Gallois. Elle est spécialiste des questions économiques internationales, européennes ainsi que des problématiques de compétitivité des entreprises et de commerce international. Elle a notamment travaillé sur les questions du protectionnisme à travers son ouvrage « la France est-elle exposée aux risques protectionnismes » publié au Presses des Mines.  Elle est également professeur d’économie à l’université Paris I Panthéon-Sorbonne et membre du jury de l’École nationale d’administration en économie. Elle est est membre du Directoire de l’Association française des Sciences économiques.

Anne-Sophie ALSIF intervient régulièrement dans les médias : chronique économique hebdomadaire sur France info TV ; tribune économique mensuelle dans le journal Forbes ; interviews régulières dans les journaux tels que le Figaro, le Monde, le Parisien, le HuffPost, les Echos.

Interventions régulières télévisuelles (C’dans l’air, L’info du vrai, Les Experts, Late&Smart, journaux télévisés) et sur les radios (France culture, France info, RTL, RFI, France 24, TV5 Monde).


Plan de résilience présenté le 16/03/2022 par le Premier Ministre : Synthèse des mesures susceptibles d’impacter les carrossiers constructeurs➡️ (𝐅𝐅𝐂 𝐂𝐎𝐍𝐒𝐓𝐑𝐔𝐂𝐓𝐄𝐔𝐑𝐒)

Prise en charge par l’État des surcoûts des entreprises très consommatrices d’énergie Pour «préserver les secteurs exposés», une aide spéciale […]

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Mme Elisabeth BORNE annonce la FIN du PROTOCOLE NATIONAL ENTREPRISE le 14 mars 2022➡️ (𝐅𝐅𝐂 𝐂𝐎𝐍𝐒𝐓𝐑𝐔𝐂𝐓𝐄𝐔𝐑𝐒)

08/03/2022 Elisabeth Borne annonce ce mardi la fin du protocole national en entreprise à partir du 14 mars 2022. A […]

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Les chiffres d'immatriculations du mois de Février 2022 sont disponibles dans l'espace 𝐅𝐅𝐂 𝐂𝐎𝐍𝐒𝐓𝐑𝐔𝐂𝐓𝐄𝐔𝐑𝐒

Mensuellement la FFC CONSTRUCTEURS publie les volumes d’immatriculations du mois écoulé. Ces statistiques sont issues du SIV (système d’immatriculation des […]

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Crise en Ukraine : Les tensions industrielles s'intensifient

Crise en Ukraine : Les tensions industrielles s'intensifient

La filière automobile n’est pas encore sortie de la crise liée au Covid et à la pénurie de semi-conducteurs. Elle est déjà très impactée par la forte hausse des cours des matières premières et de l’énergie, et la guerre en Ukraine va encore fortement accentuer ces effets inflationnistes qui engendrent de très fortes tensions dans la filière et une grande fragilisation de nombreuses entreprises.

Nous nous trouvons actuellement au cœur d’une spirale inflationniste qui va avoir des conséquences économiques fortes et durables sur nos entreprises. Chacun a pu constater combien les prix augmentent dans tous les secteurs, de l’équipement au produit fini, de l’Automobile au Poids lourd, de l’Industrie au Service. Et ces hausses permanentes se répercutent, en cascade, jusqu’au client final, car nul autre choix n’apparaît. Il est aujourd’hui extrêmement complexe d’établir des prix plusieurs mois à l’avance pour les clients, puisque chaque jour ou semaine apporte son lot d’augmentations à répercuter. Augmentations que certains clients peinent à comprendre, ce qui met les entreprises dans des situations critiques, qui engagent parfois leur survie.

Agnès PANNIER RUNACHER, Ministre déléguée auprès du ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance, chargée de l’Industrie, a ainsi réuni mercredi 2 mars l’ensemble des filières industrielles, pour évaluer les impacts de la guerre en Ukraine sur les secteurs industriels. Les objectifs de la réunion consistaient à identifier les goulets d’étranglement en intrants critiques : métaux, composants, énergies…

En amont, la Ministre avait échangé de façon plus approfondie avec 4 filières (automobile ; aéronautique ; agroalimentaire ; mines, minerais et matériaux). La FFC et son président Patrick CHOLTON, se sont associés à la PFA pour remettre à la Ministre la note concernant la filière Auto, note réalisée grâce aux premières remontées que vous avez pu nous faire. Ces informations remontant du terrain restent fondamentales pour affiner les réponses à mettre en place, nous vous invitons donc à continuer de nous faire parvenir l’ensemble de vos remarques, problématiques…, rencontrées au quotidien.

Il est encore trop tôt pour cartographier précisément les impacts de la guerre en Ukraine et des sanctions imposées à la Russie sur notre filière, mais quatre types d’impacts potentiels ont été identifiés à ce stade

Impacts liés aux activités réalisées

en ou pour la Russie et l’Ukraine

En dehors de Renault et de quelques PME, l’impact direct de la crise semble assez limité sur les entreprises de la filière. Il y a relativement peu de fournisseurs critiques basés en Ukraine ou en Russie pour nos usines en France, contrairement aux Allemands qui sont notamment confrontés à une rupture d’approvisionnement de faisceaux de câbles (fournisseurs en Ukraine) et d’autres composants. Ce qui pourrait poser problème à notre industrie, qui s’approvisionne massivement en Allemagne.

Impacts sur l’approvisionnement en matières premières

– L’aluminium

Pour les fonderies, la menace principale réside dans l’approvisionnement en aluminium (risque de contre-sanctions russes). L’un des acteurs majeurs de la fonderie sous pression alu s’approvisionne à hauteur de 30 % en Russie ; les fondeurs non directement concernés craignent eux une hausse des prix. L’aluminium représente une part non négligeable dans la construction automobile et PL.

– Le nickel

Nécessaire à la fois pour la fabrication des batteries et pour certains aciers spéciaux. La Russie en est le 3ème pays producteur et représente environ 10% du marché

 

– Le Cobalt (coproduit du nickel)

La Russie est le 2e pays producteur et représente environ 4% du marché.

 

– Les aciers spéciaux (tôles magnétiques, aciers pour roulements 100C6…)

Également utilisés par les forges automobiles. Le plus gros producteur russe a fourni notamment 15 à 20 % d’aciers spéciaux en 2021 à l’un des gros faiseurs en France.

 

– Le minerai de fer

La Russie est le 5e producteur Mondial (risque sur les coûts acier).

 

Le palladium (40 à 50% de la production mondiale en Russie, 25% en Afrique du Sud)

Deux applications principales (semi-conducteurs et pots catalytiques). En 3 mois, le gramme est passé de 50 à 70€ (+40%). Un pot catalytique contient entre 2 et 10g de Pd.

La Russie est également 2ème producteur mondial pour le Platine et rhodium (env. 10% du marché).

– Ferro-alliages (chrome, manganèse, titane)

Forte dépendance envers l’Ukraine, applications en pyrométallurgie (électrodes) et pour les aciers inoxydables.– Noirs de carbone

Constituent une charge renforçante utilisée pour la fabrication de la plupart des articles en caoutchouc (pneumatiques, mais aussi joints, profilés d’étanchéité, pièces antivibratoires, bandes transporteuses…).

Impacts sur la pénurie de semi-conducteurs

Risque de difficultés d’approvisionnement d’intrants nécessaires pour la fabrication de composants électroniques, notamment le palladium, le néon et le gaz C4F6, ce qui pourrait aggraver la pénurie actuelle.

Impact sur l’augmentation des cours des

matières premières et de l’énergie

Risque d’aggraver le phénomène inflationniste qui frappe de plein fouet depuis plusieurs mois les entreprises de la filière.

Autres impacts déjà constatés ou anticipés

 

Situation logistique

– Les envois de composants européens vers la Russie (qui en situation ordinaire prennent déjà 5 jours) sont actuellement parfois bloqués dans de longues files. On signale 100km de queue à la frontière avec la Biélorussie. Les chauffeurs, ne souhaitant prendre aucun risque dans cette zone, commencent à manquer. Certaines usines ont seulement quelques jours de stocks et connaissent déjà des microcoupures des lignes de production. Certains industriels en viennent à hésiter à envoyer des pièces, ne sachant si finalement ils pourront être payés (coupure des flux financiers).

-Suite à l’invasion russe, les grands armateurs mondiaux (MSC, Maersk, CMA CGM et Hapag-Lloyd) ont d’ailleurs annoncé une interruption de leurs lignes en provenance et vers ce pays.

– Risque d’augmentation du prix du pétrole (actuellement autour de 110$ le baril) vers 116$ (estimation IHS), avec pour conséquence une diminution des budgets des ménages et une baisse des marchés auto (en particulier en UE et aux US, la Chine et le Moyen-Orient restant probablement moins impactés).

– Risque d’augmentation du prix du gaz (et de l’électricité), d’où une augmentation importante des coûts de production et du prix des véhicules (déjà en forte inflation).

A l’issue de cette réunion de crise, il apparaît très clairement qu’un plan de résilience doit être mis en place. Le premier point touche à la stabilisation des coûts de l’énergie, notamment pour les activités très énergivores comme la forge/fonderie pour l’automobile ou le véhicule industriel.

Par ailleurs, la Ministre indique que les entreprises très exposées au gaz et qui risquent de devoir arrêter leur activité feront l’objet d’une attention particulière. Elles doivent donc se faire connaitre au plus vite. Une cellule de crise va être mise en place pour couvrir trois sujets : l’approvisionnement énergétique, les commodités et les métaux critiques et le double sourcing. Là encore, nous avons besoin de vos remontées.

Patrick CHOLTON, président de la FFC, participe à la Task Force mise en place par le gouvernement, et échange ainsi heure par heure avec les pouvoirs publics. Nous continuerons de vous tenir au courant, en temps réel, des avancées en faveur du soutien à l’industrie et à la filière en particulier.


Premières conséquences de la crise ukrainienne

Premières conséquences de la crise ukrainienne

Les ministres Bruno Le Maire et Agnès Pannier Runacher ont organisé en urgence hier soir un rapide point d’échange avec les principales filières industrielles pour faire le point sur l’impact de la crise en Ukraine. Voici les premiers retours.

En introduction, le message principal du Ministre portait sur la hausse du prix du gaz (+30% en quelques heures) : « nous avons déjà agi pour les ménages (gel des prix), il nous reste peu de marge de manœuvre côté entreprises ».
Il apparait en effet que les sujets les plus préoccupants touchent au prix de l’énergie, de l’aluminium et autres métaux stratégiques. Le secteur auto est le plus exposé en Russie, en particulier Renault (marché russe est le 2èmepour eux), ainsi que Stellantis et 4 grands équipementiers. Bruno Le Maire a demandéa représentants présents l’état des stocks et combien de temps ils peuvent tenir.
Une autre préoccupation concerne les flux entre l’UE et la Russie. En effet, de nombreux composants transitent entre les pays, car si l’intégration locale en Russie est bonne, elle n’est pas totale.

Sanctions et conséquences

Sanctions actuelles : pour le moment limitées (extension en fonction de l’éventuelle progression militaire)

  • Sanctions US: limitées aux oblasts de Lougansk et Donetsk (peu d’impact)
  • Sanctions UE : il s’agit d’un « package» pour le moment limité et mêlant
    • Des sanctions contre 27 individus et entités
    • Des sanctions contre 351 députés de la Douma (gel des avoirs + travel ban)
    • Des limitations de financement sur les marchés UE pour la Banque centrale russe

La nouvelle étape militaire franchie ce 25 février (bombardements jusqu’à Kiev) rend vraisemblable une seconde salve de sanctions sous peu.

Conséquences prévisibles hors sanctions :

  • Augmentation du prix du pétrole (actuellement à 103$ le baril) vers 116$ (estimation IHS), avec pour conséquence une diminution des budgets des foyers et une baisse des marchés auto (en particulier en UE et aux US, la Chine et le Moyen-Orient restant probablement moins impactés)
  • Augmentation du prix du gaz (et de l’électricité), d’où une augmentation importante des coûts de production et du prix des véhicules (déjà en forte inflation)
  • Augmentation du prix du palladium (50% de la prod en Russie), de l’aluminium et de l’acier, d’où une augmentation du prix des véhicules à nouveau
  • Baisse du rouble et chute du marché auto russe, déjà très volatil (peut encore chuter de 50% selon IHS)

Conséquences prévisibles dans le cadre de sanctions :

UE :

  • Risque de sanctions individuelles (type Rusal, fournisseur d’aluminium, en 2014)
  • Risque d’interdiction de tous exports depuis UE vers la Russie ou a minima établissement d’une liste d’exports contrôlés (dans laquelle pourraient figurer des composants auto)

US :

  • Risque d’obtenir une coupure des flux financiers (scénario iranien et fin des opérations en Russie)

Contre-sanctions russes possibles :

  • Blocage des exports d’énergies
  • Nationalisations ?

Marché et production russes

Pour une population qui est le double de celle de la FR (144 M habitants), le marché russe actuel est proche de celui de la FR (1,66 M vh en 2021) et le parc du même ordre de grandeur (environ 50M vh). C’est donc un pays à taux de motorisation moyen : seulement 300 vh / 1000 hab pour le double en UE. Les perspectives de croissance ont attiré divers acteurs depuis 10/15 ans.

  • Renault: Usine AvtoVAZ de Togliatti + usine d’assemblage près de Moscou ; 1,7 md€ investis (productivité doublée ; MOP passée de -9% à +7,9% en 2021)
  • Production sous diverses marques (Lada, Logan, Duster)
  • La Russie est le second marché en volume pour Renault après la FR ; l’Alliance détient au total en Russie environ 35% de PDM en 2021 (près de 500 000 vh)
  • AvtoVAZ représente pour le Groupe Renault une source à la fois de volumes et de rentabilité financière
  • Expression de Luca de Meo (22 février)
    • “Careful monitoring of the situation”
    • 90% des ventes se font localement et les 10% d’exports majoritairement vers des pays proches
    • Taux d’intégration élevé (80%)
    • Pour les éléments importés (ex : chips) : recherche d’un approvisionnement alternatif
    • Dette et financement d’AvtoVAZ sont autonomes
  • Stellantis (Kaluga, en JV avec Mitsubishi, prod de VUL Peugeot, Citroën et Opel) : marché local + projet d’export de VUL vers UE (annoncé en janvier 2022)  impact local modéré (quelques dizaines de milliers de vh)
  • VW (Kaluga : prod de 118 000 vh en 2021) : usine ouverte en 2007, 1 md€ investi
  • Mercedes: usine ouverte près de Moscou en 2019, 1000 employés, 250 M€ investis
  • BMW: fait du SKD à Kaliningrad depuis 1999
  • Ford: a fermé ses usines et est sorti du marché depuis 2019 ; continue un peu d’assemblage de VUL avec un partenaire local

De nombreux équipementiers ont suivi les OEMs et sont aussi présents localement

  • Faurecia (à Togliatti), PO (par le biais de la filiale Inergy), Valeo, Michelin, Bosch, Continental, etc.
  • Ils ont contribué à faire passer un taux d’intégration autour de 10% en 2008 à 80% chez les OEMs aujourd’hui les plus avancés.

 

Nous vous invitons à nous communiquer la liste des problèmes éventuels d’approvisionnement à l’import de Russie, ainsi qu’une quantification en montant et en volume de l’impact si le conflit perdure (si possible), auprès de didier.dugrand@ffc-carrosserie.org

  • Les conséquences liées aux approvisionnements déjà identifiés comme problématiques : alumine, palladium, titane, engrais, gaz ;
  • L’état de vos éventuels stocks ;
  • Les fournisseurs alternatifs ;
  • Les conséquences d’une forte hausse des prix de l’énergie.

Ces informations seront relayées auprès des pouvoirs publics. Patrick Cholton et son équipe vous tiendront informés en temps réel des différentes avancées sur toutes les décisions prises autour de notre filière ?


Jean-Baptiste DJEBBARI annonce de nouvelles subventions à l'achat de véhicules industriels électriques

Jean-Baptiste DJEBBARI annonce de nouvelles subventions à l'achat de véhicules industriels électriques

Le lundi 14 février, Patrick CHOLTON, Président de la FFC, participait à un Comité Ministériel pour le Développement et l’Innovation dans les transports (CMDIT), au côté de Jean Baptiste DJEBBARI. Le ministre des Transports a ainsi dévoilé le détail du nouveau dispositif de soutien pour les poids lourds électriques.

Lors de son passage au salon SOLUTRANS, en novembre dernier, Jean-Baptiste DJEBBARI avait longuement échangé avec les exposants constructeurs VI et les transporteurs, ainsi que Patrick CHOLTON, pour évoquer les problématiques de la filière. Le Ministre avait alors annoncé des aides à hauteur de 65 millions d’euros dans le cadre d’un appel à projets pour les « Ecosystème des véhicules lourds électriques ». Cet appel à projets sera donc lancé début mars, et vise à augmenter le montant de l’aide par véhicule et à financer jusqu’à 60 % l’installation de bornes de recharge adaptées aux besoins des transporteurs.

Lors du Comité Ministériel de lundi 14 février, Jean-Baptiste DJEBBARI a ajouté au dispositif une subvention qui pourra atteindre 65% de l’écart de coût d’acquisition entre le véhicule électrique et son équivalent diesel, selon un barème qui tiendra compte du type de véhicule :

Pour les poids lourds :

jusqu’à 100 000 € par véhicule dont le poids maximal inférieur à 26 tonnes ;

jusqu’à 150 000 € par véhicule dont le poids maximal est supérieur ou égal à 26 tonnes ;

Pour les cars et les bus électriques, jusqu’à 100 000 € par véhicule.

C’est une excellente nouvelle pour laquelle la FFC et son président, Patrick CHOLTON, très impliqués dans la transition énergétique, se félicitent de ces annonces, qui vont dans le sens d’une filière plus vertueuse.


L'organisme de formation de la FFC et le CFA de la FFC obtiennent la certification QUALIOPI

L'organisme de formation de la FFC et le CFA de la FFC obtiennent la certification QUALIOPI

A l’issue d’un audit très poussé de son organisme de formation et de son CFA, la FFC a obtenu la certification QUALIOPI, qui reconnaît la qualité des actions en matière de développement des compétences.

Compte tenu du marché de la formation hétérogène, des multiples indicateurs, procédures, labels de qualité existants, il était nécessaire de créer un repère fiable et unique pour certifier la qualité du processus de délivrance des actions concourant au développement des compétences.

Depuis le 1er janvier 2022, tout organisme réalisant des actions pour le développement des compétences, souhaitant bénéficier de financements paritaires et publics (opérateurs de compétences (Opco, auparavant Opca), de l’État, des régions, de la Caisse des dépôts et consignations, de Pôle emploi ou de l’Agefiph, est soumis à l’obligation de certification QUALIOPI, qui succède au statut de référent Datadock, dont disposait déjà la FFC. (loi ° 2018-771 du 5 septembre 2018, sur la liberté de choisir son avenir professionnel).

L’objectif consiste à faciliter le choix d’un prestataire de formation par les individus et les entreprises. QUALIOPI, surveillé après 18 mois et renouvelé tous les 3 ans, permet également d’impulser une dynamique d’amélioration continue des processus mis en œuvre par les organismes de formation.

Pendant plusieurs mois, la FFC et son CFA ont préparé l’audit de l’organisme indépendant et accrédité par le COFRAC (Comité Français d’accréditation), lui-même mandaté par l’État. Cet audit a permis de passer en revue l’ensemble du processus de mise en œuvre de nos actions de formations, allant des conditions d’information, au système d’amélioration. Sur la base d’un référentiel national unique, pas moins de 32 indicateurs ont été soigneusement examinés, répartis sur 7 critères. L’audit a duré plusieurs jours, et a démontré le respect des exigences du référentiel, aboutissant à la certification QUALIOPI de la FFC et de son CFA. « Cette certification démontre le niveau de performance de la FFC en matière d’accompagnement de la filière. Nous avons toujours fait montre d’une implication sans faille dans l’emploi et la formation, QUALIOPI nous place ainsi parmi les organismes de références pour nos métiers », commente Patrick CHOLTON, président de la FFC.

QUALIOPI constitue une étape obligatoire et fondamentale pour tous les organismes de formation. D’une part, la certification atteste de la qualité de l’ensemble du processus mis en œuvre dans le cadre de nos formations. Par ailleurs, seule la certification QUALIOPI permet d’intégrer le fichier national des organismes référencés par les financeurs publics et paritaires. Ainsi, la profession peut donc continuer de bénéficier de nos formations faisant appel notamment aux sources de financements proposées par les OPCO.

Pour rappel, l’organisme de formation de la FFC pratique tout au long de l’année des formations à la cession de créance, tandis que le CFA de la FFC prépare des apprentis en CAP réparation de carrosseries et maintenance des véhicules, CAP peinture en carrosserie, CAP et Bac Pro réparation de carrosseries

On souligne qu’à ce jour, près de 75% des organismes concernés par QUALIOPI ne sont pas encore certifiés. (source : centre-inffo)


Le Groupe Gueudet installe l’outil TRIBU de la FFC dans ses concessions

Le Groupe Gueudet installe l’outil TRIBU de la FFC dans ses concessions

Le  2ème groupe de distribution automobile français avec plus de 150 sites, plus de 4000 collaborateurs et 1,9 milliard de chiffre d’affaires avec 16 marques partenaires dans 4 métiers (automobile, poids lourds, agricole et espaces verts),  vient de passer un partenariat avec la Fédération Française de Carrosserie (FFC) Mobilité Réparation Services.

Désormais, l’outil TRIBU est à la disposition de tous les collaborateurs en réception carrosserie. Pour Peggy MONTAIGNE, Directrice APV du Groupe GUEUDET : « L’outil de la FFC va permettre au Groupe de ne plus avoir à gérer le risque financier dû aux multiples chèques des clients gardés dans un tiroir. TRIBU apporte en plus un nouveau moyen de paiement apprécié par les clients qui n’auront plus à avancer les fonds ».

Selon Patrick NARDOU, président de la FFC Mobilité Réparation et Services :  » la reconnaissance par le Groupe GUEUDET de la pertinence de notre outil TRIBU est une grande fierté. Je suis convaincu que son utilisation dans toutes les carrosseries du Groupe et leurs réseaux d’agents leur permettra de gagner en efficacité, tout en évitant les impayés ».

Pour rappel, TRIBU est une plateforme informatique de gestion de sinistres automobiles par cession de créance. TRIBU permet notamment de simplifier les démarches administratives liées à ce process de règlement auprès d’un carrossier-réparateur non agréé par l’assureur. Grâce à la cession de créance, le client n’a plus besoin d’avancer les frais de remise en état, en attendant que son assurance le rembourse. Il laisse au carrossier-réparateur le soin de se faire régler directement par la compagnie d’assurance. Cela offre par ailleurs au professionnel la garantie d’être réglé.

Alors que ce procédé administratif se démocratise depuis quelques années, la simplification des démarches que permet la plateforme TRIBU séduit de plus en plus de professionnels ne disposant pas des agréments de toutes les compagnies d’assurance. En 2021, la FFC Mobilité Réparation et Services a  enregistré plus de 67 000 dossiers traités avec succès par TRIBU.